Cine-Journal (1913)

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■ Groupes Electrogènes ■ à GAZ, ESSENCE, PÉTROLE CONVERTISSEURS Rotatifs et Statiques MATERIEL ELECTRIQUE PâlIL BACHELET Ingénieur=Constructeur 290, Boulevard VOLTAIRE (XIe) Télép. : 952=23 = Métro : NATION SERVICE DE MONTAGE Entretien et Réparation LIVRAISONS INSTALLATIONS RAPIDES tracasseries et des persécutions dont ils sont victimes, et que le moment était venu d’envisager des mesures effectives de propre conservation. Les griefs de 1 industrie cinématographique contre les pouvoirs publics sont nombreux. En outre de 1 institution d une censure remarquablement sévère, tatillonne et arbitraire, les exploitants se plaignent avec amertume des restrictions de toute sorte promulguées par la police dans nombre de villes, et qui, en diminuant considérablement les sources de recettes, mettent les propriétaires de cinémas dans l’impossibilité de tirer de leur exploitation et de leur travail une rémunération suffisante. Citons une fois de plus au nombre de ces mesures policières, l’interdiction aux enfants âgés de moins de seize ans d’entrer dans un cinéma. De ce fait, maint propriétaire a vu ses recettes journalières baisser dans une proportion allant jusqu’à 25, 50 et 60 0/0. Certaines municipalités interdisent les représentations en matinée, qui nuisent au théâtre municipaf; d’autres prohibent les boissons dans les salles de spectacle cinématographique; d’autres défendent aux spectateurs de fumer; d’autres restreignent la réclame sur la voie publique. Mais, où toutes sont d’accord, c’est en ce qui concerne l’imposition de taxes aussi injustes qu’onéreuses. Partant de ce principe erroné, que tout cinéma constitue pour son exploitant une source de revenus considérables, les municipalités s’efforcent de tirer le plus possible d’impôts de cette florissante industrie. J’ai eu l’occasion, malheureusement, d’exposer à diverses reprises dans ces colonnes la crise très pénible que traverse l’industrie cinématographique, en tant qu’exploitation surtout, et de démontrer en m’appuyant sur les faillites retentissantes des derniers temps, que la situation est loin d’être, pour nos directeurs de cinémas, aussi brillante que par le passé. Or, une des causes les plus certaines de ce malaise est évidemment la charge fiscale énorme qui pèse sur chaque établissement. Les haines qu’a suscitées la cinématographie dans sa marche rapide à la conquête de la faveur publique sont innombrables et d’autant plus vivaces que les intérêts de ceux que nous heurtions se sont trouvés plus durement lésés. Directeurs de théâtres, de music-halls, de cirques, cafetiers et brasseurs, tous ceux dont les recettes baissèrent à mesure que la foule se pressait plus dense aux guichets des cinémas, s’entendent, pour nous déchirer, avec les pédagogues renfrognés et les parpaillots fanatiques pour qui toute distraction populaire est matière à jérémiades et qui imputent à la fréquentation des spectacles cinématographiques la croissance criminelles constatée par les statistiques. La horde de nos ennemis s’augmente encore de tous les snobs, qui s’obstinent à considérer le cinéma comme un amusement d’ordre inférieur, bon pour la plèbe et indigne d’un esprit distingué. fl n’est que trop évident que les pouvoirs publics, dans leur action contre l’industrie cinématographique, ont été aveuglés par les représentations spécieuses de nos ennemis. Il est temps de remettre les choses en leur point, et, sans vouloir faire à tout prix du cinéma un facteur idéal de civilisation, de moralisation et d’éducation populaire, il importe d’assurer à ce merveilleux instrument de saine distraction, qui anime une industrie formidable, le traitement de justice et d’équité auquel il a droit. H ans Bach.