Cine-Journal (1913)

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— fit — La Question du Droit des Auteurs EN MA TE ÈRE CENÉMATOGRAPHEQUE RAPPORT présenté par M. Adolphe ADERER au nom de la Sous=Commission du Cinématographe à la ■ Société des Auteurs et Compositeurs CONSIDERATIONS PRÉLIMINAIRES Il faut convenir que la lanterne magique, inventée par le père jésuite Kircher, a fait quelques progrès. Notre enfance s’est amusée de voir, dans une chambre close et noire, défiler sur un drap blanc, inondé de lumière par: la petite lampe, le Petit Poucet et ses six frères, ou les grognards de la Grande Armée. Aujourd’hui, c’est la nature entière, ce sont aussi des drames terribles ou des farces joyeuses qui apparaissent sur de larges écrans, dans des grandes salles, au son de la musique, devant des spectateurs nombreux et de tout âge, enthousiasmés. Fils victorieux de la photographie, le cinématographe se répand à travers le monde, s’installant ici dans un palais somptueux, là s’accommodant d’une arrière-boutique de cabaret; menaçant pour les théâtres de l’art et de la pensée, qui succombent sous les charges, il enrichit, grâce à la modicité des frais, les entrepreneurs, éditeurs, exploitants, locataires qui se vouent à son culte. Quelqu’un l’a dit ; « Le cinématographe est le théâtre de demain. » * * * Devant cette assertion, que les faits vérifient journellement, il est naturel que les Directeurs de théâtre d’une part, les auteurs dramatiques de l’autre, se soient émus. Aucun d’eux, certainement, n’a conçu le puéril projet de réclamer la suppression pure et simple, ni de souhaiter la disparition du spectacle cinématographique. On raconte que M. Thiers exprima l’avis que les chemins de fer, lorsqu’ils apparurent pour la première fois, ne réussiraient pas. Heureusement pour sa mémoire, le célèbre homme d’Etat témoigna, dans d’autres circonstances, d’une clairvoyance plus nette. Il ne s’agit pas plus pour nous de supprimer le cinématographe que de rétablir les diligences. Nous voulons seulement examiner sile cinématographe, le théâtre de demain, ne doit pas se conformer aux règles et usages adoptés dans les théâtres d’aujourd’hui, et s’il est désirable que, bénéficiant d’une situation privilégiée, il prépare et achève la perte de l’une de nos plus grandes gloires nationales, l’art dramatique français. H? * * Appelée à délibérer sur une aussi grave question, la Commission des Auteurs délégua à une Sous-Commission le soin et la mission de l’étudier minutieusement. Cette Sous-Commission fut composée de MM, Pierre Decourcelle, président; Adolphe Aderer., Arthur Bernède, Robert Charvay, Emile Fabre, Henri Hirchmann, membres de la Commission des Auteurs: Gugenheim, Claude Roland, Heuzé, membres de la Société. Au cours de ses séances, M. Pierre Decourcelle, élu président de la Société des Auteurs, demanda à ses collègues de la SousCommission des cinématographes, de confier la direction de leurs travaux à l’un d’entre eux; ils nommèrent M. Adolphe Aderer, qu’ils chargèrent également du rapport. La Sous-Commission, réunie pour la première fois le 3 janvier 1912, a tenu près de vingt séances. Elle a entendu des auteurs de films cinématographiques, des directeurs de Sociétés cinématographiques, des éditeurs de films, des « exploitants », des directeurs de journaux cinématographiques (1). Elle soumet aujourd’hui, à la Commission, le résultat de ses longs et laborieux travaux. ( i ) La Sous-Commissiorr a entendu : Auteurs dramatiques : MM. Romain Ccolus, Daniel Riche, Clairville, Paul Feval fils, Léo Marchés, le Président de la Société Lyrique de la rue Chaptal, M. Joubert. Les Directeurs d’établissements cinématographiques et de journaux de cinéma : MAI. (Lumont, jousson et Vandal, Meignen, Dureau, Btjzillon, Meillat, Charles Le Fraper.