Cine-Journal (1913)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

— 74 — CINÊ = PHONO Organe de L’industrie Cinématographique Abonnement : 25 fr. Directeur : S. LOURIÉ MOSCOU ‘Postboïîe N° 1170 Adr. Télé. : C3NÉ-PHONOMUSCOD de notre confrère Serge Basset, dans le Figaro , que les auteurs consultés, qui, pour la plupart d’ailleurs, ne travaillent pas pour le cinématographe, souhaitaient, par esprit de justice, de voir s’établir pour le cinématographe la même perception au pourcentage que pour les théâtres. De son côté, la Sous-Commission a entendu de nombreux auteurs travaillant pour le cinématographe. Eux aussi, ils nous ont dit : « Le pourcentage serait évidemment le mode de rétribution le plus juste et le plus légitime. Mais il ne peut être établi qu'en vertu d’un accord amiable entre les auteurs d’une part, et de l’autre, les directeurs, éditeurs, loueurs et exploitants des films cinématographiques. Si l’accord ne s’établit pas et que la Société veuille imposer tout de même aux auteurs l’obligation de ne traiter avec les établissements cinématographiques que sur la base du pourcentage, elle risque de tarir complètement une source de gains, modestes il est vrai, mais effectifs. » Pourquoi nos confrères envisagent-ils cette éventualité? Parce qu’ils craignent que les entrepreneurs des films cinématographiques ne puissent se passer de leur concours. On constate, en effet, qu’à l’heure actuelle, dans les nombreux films qui passent sous les yeux des spectateurs, trente pour cent seulement sont réservés à la production française; soixante-dix pour cent sont pris pour la production étrangère. Du jour où les entrepreneurs de films se trouveraient en présence d’un mode de paiement qui leur serait imposé ou dont ils ne voudraient pas, ou bien ils s’adresseraient tout à fait à la production étrangère, ou bien ils demanderaient le complément de leurs films à des auteurs quelconques ne relevant pas de la Société des Auteurs dramatiques, et, de toute façon, les auteurs dramatiques français, qui, actuellement tirent un bénéfice, si minime qu’il soit, de leur collaboration aux entreprises ciné matographiques, se verraient privés d’une ressource qui est pour beaucoup d’entre eux un gagne-pain. V Réponse aux objections L’objection est sérieuse. Est-elle absolument irréfutable? Tout d’abord, en ce qui concerne la question de la production étrangère, il n’est pas défendu d’espérer qu’une union pourrait s’établir entre les auteurs du monde entier, travaillant pour les films cinématographiques, qui s’entendraient à réclamer partout, en tous pays, le nouveau mode de rétribution. La Sous-Commission a conçu le projet, à ce propos, de réunir dans un congrès les représentants des Sociétés d’auteurs de l’étranger, à l’effet d’examiner ensemble la question des cinématographes. Elle a demandé l’avis des Sociétés d’auteurs étrangers, et elle a reçu l’avis favorable et l’adhésion des Sociétés d’auteurs du Portugal, d’Espagne, de Russie et d’Angleterre. D’ailleurs est-il bien vrai que les entrepreneurs de films puissent se passer des auteurs dramatiques et s’en remettre, pour leurs scénarios, à des auteurs inexpérimentés ou sans imagination? On dit qu’ils peuvent s’en passer, en démarquant, en falsifiant, en contrefaisant les œuvres dramatiques existantes. Il est permis de croire que, s’il en était ainsi, les tribunaux qui seraient saisis des procès, se montreraient d’une sévérité qui découragerait tous les fraudeurs. Un docteur en droit, M. Marchais, a proposé comme moyen d’obvier aux fraudes, 1 obligation du dépôt des scénarios cinématographiques. D’autre part, le jour où ils n’auront plus de bons films, les entrepreneurs pensent-ils qu’ils garderont la faveur que le public leur montre en ce moment. La concurrence qu’ils se font les uns aux autres ne peut se fonder que sur -la supériorité des films qu’ils offrent : le jour où la nullité des films offerts sera évidente, la faveur du public les abandonnera, et c’est devant des salles vides que se développeront les images de leurs écrans. La mode est changeante en France, pour tout ce qui n’est pas l’art dramatique véritable. Les entrepreneurs le savent si bien euxmêmes, qu’on les voit aujourd’hui, soit prendre pour leurs films toutes les pièces célèbres et