Cine-Journal (1913)

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il lui semble entendre toujours ses paroles et il voudrait souffrir encore pour continuer à l’avoir à ses côtés. Comprenant à la fin qu’il lui est impossible de vivre sans elle et que pour la mériter, il est nécessaire de partager ses sentiments, il prend une résolution extrême. Il va retrouver les compagnons de la jeune femme : Pierre, Glaucus et Crispus. — « Au nom du Christ », dit-il, « je vous salue »; et, sans arrière pensée, il expose à l’apôtre le but de sa visite. Il déclare qu’il veut à tout prix épouser Lygie, que, sans elle, il ne peut vivre et que, si, pour arriver à ses fins, il lui faut embrasser la religion chrétienne, il connaît suffisamment les sentiments que peut inspirer cette religion nouvelle, il les approuve ét se trouve prêt à les adopter. Reconnaissant en ceci le doigt de Dieu, l’Apôtre s’écrie : « Il est écrit : d Frappez et l’on vous ouvrira »; Mon Fils, le Seigneur est avec toi », et il le bénit. Puis le conduisant auprès de Lygie, il fait part à la jeune fille des sentiments qu’il venait de découvrir et bénit leur amour. La date des noces est ensuite fixée. III Sur ces entrefaites, il se trouve que Vicmius est obligé d’accompagner Néron à Anzio. C est pendant ce séjour qu’éclate l’incendie de Rome, allumé par les ordres de l’Empereur lui-même. Pendant que le tyran, saisissant son luth, chante la ruine de la Ville Eternelle, Vicinius, à travers mille dangers, parvient à sauver sa fiancée, l’apôtre Pierre et quelques autres chrétiens. Pour sceller complètement sa conversion, il reçoit le baptême des mains de l’apôtre Pierre. Cependant, exaspéré par l’incendie, le peuple crie vengeance. Les distributions de vivres, multipliées, ne parviennent pas à l’apaiser. La seule chose capable d’arrêter sa colère, c’est l’annonce de jeux variés dont les chrétiens, habilement accusés par Néron, feront l’enjeu principal. En vain Pétrone, au courant de la conversion de Vicinius et pour sauver Lygie, essaye-t-il de s’interposer. La populace parcourt les rues de la ville, en tumulte, poussant la sinistre clameur : « Aux lions les chrétiens! » Lygie est arrêtée une des premières et Ursus, qui ne saurait l’abandonner, surtout dans le malheur, est fait prisonnier avec elle. IV Vicinius, demeuré en liberté, va employer tous les moyens en son pouvoir pour sauver Lygie. Malheureusement, à chaque fois, son intervention échoue et c’est tout au plus s’il n’est pas incarcéré lui-même. Depuis plusieurs jours, les spectacles annoncés sont commencés. Par bonheur pour elle, Lygie, souffrante, n’est pas encore descendue dans l’arène. Emus par sa beauté et sa jeunesse, ses compagnons d’infortune se sont entendus pour la faire passer comme morte, et grâce à cette ruse, favoriser son évasion. Dans ce même but, Vicinius se déguise en gardien de cirque. Chaque soir, après s’être acquitté de l’horrible besogne qui consiste à compter et à vérifier les cadavres, il se rend auprès de sa Lygie bien-aimée, et les courts moments qu’il dispute alors au destin le paient amplement de toutes ses souffrances et de toutes ses angoisses. Ces instants de bonheur fragile ne tardent pas, eux non plus, à prendre fin. Bien que le peuple soit rassasié de sang, il lui faut plus encore. On organise un dernier grand spectacle où tous les chrétiens épargnés jusque là doivent mourir dans une grande fête de nuit. La plupart seront enduits de poix et leurs corps fumants serviront aux spectateurs de torches brillantes. Quant au sort réservé à Lygie, Tigellin ne le fait pas con Bulletin L. AUBERT