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Certes les espoirs les plus légitimes de succès qu’une fabrique fondait sur une bande préparée avec un soin jaloux, s’écrouleront plus d’une fois devant l’indifférence du public. Ce sera le four. C’est un aléa auquel l’éditeur ne saurait complètement échapper.
D’ailleurs, il faut bien dire que les honoraires fantastiques payés récemment pour certains scénarios, resteront des exceptions. Quand les auteurs, comprenant la portée énorme du cinéma, lui apporteront leurs œuvres, on trouvera une formule de rétribution qui tout en n’enlevant rien de ce qui est dû à l’artiste, ne laissera pas la totalité de la charge sur les épaules de l’éditeur.
Dans tous les cas, on ne saurait trop se réjouir de ce sang nouveau qui afflue au cœur de la cinématographie. L’art aimable et plaisant sauvera notre industrie que tuait la platitude. Il serait faux de croire que la foule se résigne au spectacle constant de la médiocrité. Le peuple est avide du beau. Ne le lui marchandons pas!
Hans Bach.
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La '* Cinés” ouvre un Cinéma à ! Berlin
On nous annonce de Berlin l’inauguration d’un nouveau cinéma ouvert par les soins de la Société Cinés. Ce théâtre situé dans le quartier le plus riche et le plus élégant de la métropole, est un modèle de luxe, de commodité et de bon goût. La direction artistique a été confiée à M. Hannes Heinz Ewers, et le choix ne pouvait être meilleur.
La salle contient 850 places réparties en
fauteuils d’orchestres et de balcon et en loges. Les prix d’entrée varient de Fr. 1 . 25 à 3 . 75.
Pour la soirée d’ouverture la Société Cinès avait réservé au public berlinois, qui avait répondu à son invitation, la primeur de son merveilleux film Quo Vadis , dont le succès a été complet.
Rappelons que l’exclusivité des droits d’exploitation de ce film a été confiée aux maisons:
Emile Schilling, à Cologne, pour la Prusse îhénane et la Wesphalie; Projektions A. G. (( Union », à Berlin, pour le Hesse, le HesseNassau, le Wurtemberg, le Bade, l’AlsaceLorraine et le Palatinat;
Joh. Dienstknecht, à Munich, pour la Bavière, à l’exception du Palatinat.
NOUVELLES DIVERSES
La gérance de la Kino-Betriebsund Werwertungs-Gesellschaft, à Berlin, passe des mains de M. Robert Simke en celles de M. Gustave Gerson.
D’autre part, M. Frédéric Schroder vient de quitter la direction de la succursale berlinoise de la maison Fritz Giliès Film-Verleih.
Le bruit court que la fabrique de films du Comte Kolowrat, à Grossmaierhofen, serait sur le point de se transformer en une société anonyme, ayant son siège social à Vienne.
Nous apprenons la fondation à Lucerne d’une nouvelle maison de location qui, sous le nom de « Film Gesellschaft Express » sera dirigée par M. Otto Dederscheck, un des premiers champions de l’industrie cinématographique en Suisse.
H. B.
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