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Courrier d’Allemagne
Correspondance particulière du “ Ciné-Journal "
Berlin, le 8 Avril 1913.
On n’ignore pas que la censure berlinoise est dirigée avec un zèle rare par un fonctionnaire du nom de Brunner, qui au titre de professeur, joint celui d’adversaire déclaré de la Cinématographie. Ce juge intègre ne perd jamais une occasion, qu’elle se présente ou qu’il la cherche, de dire ses vérités à l’industrie du film et dans les loisirs que lui laissent ses absorbantes fonctions il a composé un petit opuscule qui, lancé à grand renlort de réclame s’intitule : “ Le
Cinéma d’Aujourd’hui Un Danger
Public.” C’est charmant! Il y a de quoi peut-être faire douter de l’impartialité des censeurs berlinois. En fait, trop souvent leurs arrêts sont empreints de l’esprit cinéphobe cher à leur chef. Anasthasie coupe et rogne avec fureur sans se soucier des pertes et des ruines qu’occasionnent ses ciseaux.
Las enfin des vexations continuelles auxquelles ils sont en butte de la part de la censure, les éditeurs de films ont décidé de porter leurs doléances aux oreilles du Ministre de l’Intérieur.
Une députation composée de MM. Eyck, l’ancien Syndic de la Convention des Fabricants, von Langendorff et Schmidt, s’est rendue au Ministère où elle fut reçue par M. le Conseiller Meister. Ces Messieurs ont exposé au représentant du ministre les griefs de leurs mandants en appuyant notamment sur l’inaptitude du professeur Brunner, en raison de ses opinions cinéphobes avérées, aux fonctions de chef de la censure berlinoise.
Une liste de rendications fut laissée à l’appréciation du Ministre. Le Conseiller Meister répondit en assurant les délégués de la bienveillance du gouvernement à l’égard de l’industrie cinématographique et en leur promettant que toute l’attention désirable serait apportée à l’examen des vœux exprimés.
Il faut espérer que ces belles paroles ne resteront pas lettres mortes.
Les artistes cinédramatiques, les filmistes comme onles appelle ici, s’agitentà nouveau. Us déplorent la misère de leur situation e