Cine-Journal (1913)

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86 nient les points de son corps ou les lignes qui par leurs positions dans les images renseignent sur le mouvement que l’on veut connaître. Un homme complètement vêtu de noir, et par suite invisible dans le champ obscur, porte sur son corps des galons d’argent fixés sur son costume au-devant de 1 axe des membres. Ainsi équipé, cet homme passant devant l’appareil donnera des images réduites à de véritables épures géométriques. Lors de l’invention des pellicules, c’est Marey qui le premier eut l’idée de les utiliser pour obtenir un grand nombre d’images par seconde, ce qu’il était impossible de réaliser avec des plaques de verre dont l’inertie est trop grande et qui cassent inévitablement chaque fois que les mouvements saccadés dont elles sont forcément animées dépassent une certaine fréquence. Il réussit en 1893 à obtenir un mouvement régulièrement saccadé des bandes et à reproduire fidèlement des mouvements rapides ou lents. Les recherches de Marey constituent un fondement précieux pour une mécanique comparée de la locomotion des animaux et l explication de certains faits mystérieux, tels que le fameux problème du chat qui retombe sur ses pattes. Il reconnut que si l’on photographie les images à raison de 60 par seconde, on peut les faire passer devant l’œil avec une vitesse de 10 seulement par seconde ; cela suffit pour que le mouvement paraisse absolument continu, mais alors il est 6 fois plus lent que dans la réalité et le phénomène peut être saisi dans tous ses détails. Les différentes allures de marche peuvent aussi êtreétudiées à loisir, et les beauxarts ont profité des photographies de Marey ; grâce à elles, on a pu constater l’erreur commune des peintres qui figurent pendant sa course l’homme penché en avant; le torse est en réalité rigoureusement droit. Plusieurs peintres, parmi lesquels Aimé Morot, dans sa célèbre Chargede Reicshoffen, qui est au musée du Luxembourg, codifièrent d’après Marey les mouvements isolés dans le spectacle du mouvement d’ensemble en les précisant tous de telle sorte que chacun d’eux étant représenté dans la masse, celle-ci réalisât enfin par le groupement des détails cette synthèse impressionniste que