We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
6* Année. — N# 243
19 Avril 1918
Ciné= Journal
Organe hebdomadaire de l’Industrie Cinématographique
Directeur : G. DCREAt)
flBOrniEMEHTS : FRANCE
Un un .... . 10 fr .
ETRANGER
Un an . . . „ . 12 fr.
Le Numéro : 25 cent.
Paraît le Samedi
Rédaction & Administration
30, Rue Bergère
PARIS
TÉLÉPHONE
Gutenberg : 61-54
L’Affaire du “ DISPARU ”
Entre mille affaires qui préoccupent le monde du cinématographe, je ne puis faire autrement que de retenir « celle » du ‘Disparu . Elle fait d’ailleurs un tel tapage entre Nice et Marseille que les colonnes de nos journaux en sont comme ébranlées, tant il est vrai que nous sommes nerveux, inquiets et qu’habitués à voir passer des ombres, nous perdons volontiers notre sang-froid devant les simples réalités.
De quoi s’agit-il donc en fait ? De ceci.
Le Disparu est une œuvre dûe à l’excellente collaboration de l’ Itala-Film et du célèbre tragédien Ermete Zaccone. Le représentant de l’Itala à Paris, M. Paul Hodel, avait décidé et annoncé par une publicité suffisante que ce film sortirait le 1 8 avril courant. En foi de quoi les loueurs et les exploitants lui avaient passé des ordres pour cette date, selon des pratiques commerciales qui ont chez nous force de droit.
Tout paraissait suivre le cours normal lorsqu’un coup de tonnerre éclata. Le Disparu — qui ne devait pas paraître parut à Nice sur l’écran de deux établissements publics plus de 8 jours avant la date marquée pour l'édition. Ce fut un beau scandale. Les Directeurs Niçois qui avaient retenu ce film, se voyant privés d’une attraction escomptée, préparée et annoncée, câblèrent sans délai qu’ils ne pouvaient plus accepter l’œuvre que leurs concurrents venaient ainsi de « brûler ». Les loueurs, de leur côté, n’étant plus assurés de « leur première semaine », annulèrent leurs commandes, si bien que le représentant de l’Itala se vit en quelques heures devant un lot peu enviable d’invendus.
Que fallait-il faire ? — Empêcher la projection frauduleuse du film. Les hommes de droit entrèrent donc dans la danse et Le Disparu — qui avait trop paru — disparut à nouveau pour s’aller mettre sous séquestre après constats et