Cine-Journal (1913)

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5 donné, vous seriez bien vite réduits a l’impuissance et la mort de notre industrie aurait vite sonné. L’aventure du Disparu dénonce fortement les tares du marché libre. Espérons que le droit — un droit à créer — en rendra le retour impossible et constatons qu’elle ne serait jamais arrivée si nous étions sous le régime généralisé de la location-monopole. G. Dureau. ÉCHOS A PROPOS D’UN INCIDENT Nous recevons les deux lettres suivantes : J\l ice, 14 Avril tqi 3. Monsieur, Quoique n’étant pas visé dans votre regrettable incident de votre numéro du 1 2 courant, je vous demande de vouloir bien accueillir ces quelques lignes : C'est à l’Excelsior-Cinéma de J\ice, dont les hasards de la vie m'ont amené à prendre la direction, que le film Le Disparu a été passé, non pas le 8 mais le 7 courant. Ce film a été présenté à mon administrateur par un exploitant de la ville qui le tenait régulièrement d’une agence parisienne de location. Cherchant toujours des nouveautés, mon administrateur n’avait pas hésiter, et il a loué ce film pour être passé en doublage avec un confrère. Si, comme vous le dites ce film donné depuis environ deux mois au public italien, ne devait sortir en T rance que le 18, il ne fallait pas le présenter avant cette date. Qu’ajouterai-je, sinon que les titres français paraissent bien être sortis de l’itala et que ceux qui m’ont traité de contrefacteur , frau deur et autres aménités seront déférés aux Tribunaux. Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments biens distinguées. Royer, Directeur du Cinéma " Excelsior ”, * * * J \ice, 1 5 Avril 191 3. Monsieur, A la suite de l’émotion soulevée dans les milieux cinématographiques par la reproduction prétendue anticipée du film Le Disparu, nous nous sommes livrés à une enquête impartiale qui nous permet de ramener les faits à leur proportion exacte : Les deux honorables commerçants incriminés MM . foyer et Hugo, n’ont usé d’aucune mesure frauduleuse pour produire un film qu'ils avaient valablement loué à un exploitant de "Nice qui le tenait lui-même d’un loueur de Paris, sans aucune réserve quant à la date où ils devaient le faire passer en public. Ce film a été produit dans sa forme originale, c’est-à-dire avec l’indication de la marque Itala-Film et tel que cette maison l’avait livré. Dans ces conditions, il nous semble que l’incident a été giossi à plaisir par des concurrents trop intéressés pour être impartiaux. Du reste les tribunaux qui sont appelés à connaître la vérité sur cette affaire sauront exactement répartir les responsabilités et nous sommes persuadés qu’ils ne retiendront pas celle de MM. foyer et Hugo, leur bonne foi étant entière. E. Forgeot. Nécrologie M. Karmann, chef du contentieux de la Société Pathé frères et directeur de diverses entreprises cinématographiques, vient d’avoir la douleur de perdre sa mère, Madame Veuve Karmann, était âgée de 77 ans. Nos bien sincères condoléances.