Cine-Journal (1913)

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— 14 — membre de tel syndicat, ils sont fondés à la connaître ? Dans bien des cas lions l’accorderions volontiers. S’il s’agissait de devoir ou de jugement très spéciaux, si par exemple il était question derapports professionnels entre patrons et ouvriers d’un métier déterminé, nous n'irions peut-être pas jusqu’à dire que le méditatif ne pourrait pas à la longue, après une intimité de plus en plus étroite avec le milieu en cause, justifier son droit à examiner et à apprécier ; mais pour notre compte à l’heure présente, en l’absence de telles conditions, nous nous récuserions certainement. Tout différent est le problème qui nous est aujourd’hui soumis. Il ressortit à la morale générale, non à celui d’un groupe précis. Le cinéma n’est pas, en effet, le spectacle d’une classe. Et quand on signalerait qu’il s’adresse plutôt en fait aux milieux populaires de la société, nous répondrions que l’objet de litige intéressant la conscience de tous, chaque homme a par là même des titres à s’en occuper. Mais une consultation comme celle que nous projetons, si elle nous assure une certaine objectivité, ne soutient-elle pas par ailleurs une objection préjudicielle. Réservons pour l’instant les difficultés pratiques qu’elle présente, supposons qu’elle puisse s’exercer au même : devons nous accepter sans critique les résultats obtenus, tenir pour légitime le verdict de la conscience générale. Est-elle apte celte conscience à estimer des valeurs morales. Les réponses qu’elle nous fournira ne seront-elles pas inférieures à celles que nous procurerait une édilité choisie suivant un principe qu'il resterait à définir. La vraie morale n’est-elle pas celle qui dépasse le niveau médiocre où la masse péniblement s’élève. Aussi ne faut-il pas revenir à la conception ancienne des génies moraux, éclaireurs de l’humanité ; aux époques où les philosophes seuls prétendent assurer ce rôle, que des vertus sociales éminentes leur donnaient le droit de remplir. Il n’est pas niable que la léflexion ait du prix; mais elle est inopportune en la circonstance présente. S’il était question de ma conduite personnelle, si j’avais à me décider dans une affaire qui n’engage que moi, j’aurais sans doute à en tenir compte (mais dans une mesure bien moins large qu’on ne croit généralement). Nous renvoyons sur ce point à YExpérience morale de Frédéric Ranols, Paris 1919. Mais aujourd’hui, c’est de morale sociale qu'il s’agit. Nous n’avons pas à parler en notre nom. nous sommes en quelque sorte le mandataire de la moralité collective ; et comme tel, il nous interdit de nous appuyer sur le sentiment d’une élite pour condamner ou innocenter. Ce n’est pas à dire que le jugement général ne doive, pour être solide, satisfaire à certaines conditions: une critique en sera obligatoire. Mais cette critique, que nous établirons chemin taisant, c’est à la conscience populaire quelle empruntera ses armes, c’est d’une confrontation de celte conscience avec elle-même qu’elle devra exclusivement jaillir. EDITEURS! dans votre intérêt, employez mes appareils. Vous serez émerveillés» Appareils prise de Vues. — Perforeuses Tireuses. — Mêtreuses électriques, etc. G CONTENET, 202, Faubourg Saint=Den*® = = PARIS = ,