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SOLAX
l/JVE GRANDE DECOUVERTE
Comédie
Le professeur Roland a besoin d’un assistant pour l’aider dans ses expériences de production artificielle d’êtres humains.
Il fait passer l’annonce suivante dans les journaux :
« On demande un jeune chimiste diplômé. S’adresser au professeur Roland. »
Le lendemain, Pierre l’étudiant se présente au laboratoire du docteur Roland. Il est aussitôt accepté et entre peu après en fonctions.
Pendant ses quelques heures de liberté, le jeune étudiant se promène dans le jardin de la villa. 11 y rencontre Berthe, la jolie fille du professeur.
Les deux jeunes gens se plaisent et bientôt, en dépit de la surveillance de l’austère docteur, les heures de liberté de Pierre ne -sont pas les seules ou ils se rencontrent.
Par un beau matin de printemps les jeunes gens s’envolent près d un de leurs amis clergyman. Et les voila mariés!
Durant ce temps, le professeur penché sur les alambics interroge la matière. 11 fait part à ses collègues de sa découverte, et la Gazette de l’Académie des sciences publie cette alléchante annonce :
« Le professeur Roland a découvert la formule réalisant la création d’êtres humains au moyen de procédés chimiques. II procédera prochainement à des expériences en présence de ses collègues. »
Les expériences, comme bien on pense, attirèrent beaucoup d’illustres savants, et devant l’espoir que laissait entrevoir ces démonstrations, on fixe rendez-vous à l’année suivante.
Un an après, Berthe et Pierre caressent un joli bambin.
Cet enfant, la joie de ses parents, est encore inconnu du grand papa Roland. Comment le présentera l’austère professeur?
Subrepticement, avec des gestes lents, Pierre porte l’enfant dans le laboratoire du savant.
Au matin, quelle ne fut pas la joie du professeur en constatant la presence de ce petit être humain, tout rose et tout frais qui lui tendait les bras.
Immédiatement, toute l’élite scientifique est conviée à venir admirer le produit des recherches du docteur Roland.
Ceci n’est pas l’affaire de Berthe ni de Pierre.
Un peu plus tard, Pierre chargé d’un informe paquet, s’approche du berceau où l’on a déposé l’enfant, retire le bébé, y substitue une chose noirâtre et qui sautille.
Le cortège des professeurs entre sur la pointe des pieds dans le sanctuaire où repose “ l’Enfant de la Science ”.
D’un geste magnifique le docteur Roland découvre le berceau.
H orreur ! Un affreux petit singe s’échappe en sautillant!
Longueur 232 mètres. — Virage 23 fr. 20 — Affiches en couleurs.
Bulletin L. AUBERT