Cine-Journal (1914)

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— 44 — AU CINEMA En ces jours gras • — que nos pères appelaient le « carême-prenant » — la foule court au cinéma qui s’est emparé des drames de Dumas père. Après les Trois Mousquetaires, qui ont eu un gros succès, voici la Dame de Monsoreau. Et il est curieux, à ce propos, de remarquer que si les œuvres du grand romancier ont toujours nombre de lecteurs, elles n’attirent plus le public au théâtre. C’est que les gens lassés, surmenés par les tracas, les affaires, les combinaisons, en un mot par la lutte pour la vie qui n’a jamais été plus âpre, plus déprimante, ne veulent plus, en manière de distraction, qu’un spectacle pour les yeux. Le cirque leur plaît beaucoup, encore que les pantomimes les fatiguent un peu, mais ils préfèrent les acrobates, les boxeurs, les dompteurs de bêtes fauves, aux comédiens les plus habiles, les plus émouvants. L’émotion, ah! ils en ont eu assez dans la journée, des émotions, sans aller voir le soir des pièces troublantes. Vive le mélodrame où Jenny a pleuré! Ces temps ne sont plus. Jenny est morte et les modernes midinettes ne vont pas au théâtre pour verser des larmes. Ceci explique le succès du cinéma. Les spectateurs se bornent à regarder les scènes qui se déroulent sous leurs yeux, tels des enfants qui examinent des images avant d’aller se coucher. L’image est partout, dans les journaux d’abord. Les Goncourt écrivaient, non sans quelque mélancolie, il y a une quarantaine d’années, qu’ « on ne lisait plus un in-octavo ». Aujourd’hui, on ne parcourt même plus un article de journal. Un titre, plus ou moins sensationnel, en trois lignes, et une photographie : le lecteur est renseigné. On s’explique, au surplus, que la Dame de Monsoreau — puisque c’est de cette œuvre qu’il s’agit — n’ait plus un grand succès — au théâtre. Il a fallu découper cinq actes dans un roman très touffu. La besogne était malaisée. Ces scènes ne s’enchaînent pas : il y a nombre de trous et les spectateurs qui n’ont pas lu le livre, ne comprennent pas facilement 1’ « intrigue ». Parlez-moi du cinéma. On voit un beau jeune homme, en costume Henri III, — c’est Bussy — qui, armé d’une longue et forte rapière se défend seul contre une douzaine de reîtres. A quelques pas, se tient immobile un homme masqué — Monsoreau — qui, du geste, excite les assaillants. Il ne faut pas faire un grand effort pour comprendre que l’indi vidu masqué veut se venger du beau jeune homme — pourquoi? Ça n’a aucune importance — et le public admire ce magnifique combat, ces grands coups d’épée. Les reîtres tombent les uns après les autres. Un peu de fumée. C’est un coup de pistolet tiré par Monsoreau. La balle a brisé la rapière de son ennemi à deux pouces de la coquille. Bussy se recule, il ramasse l’épée de l’un des morts et se précipite de nouveau sur ses adversaires, mais un de ces hommes se jette à terre et enfonce sa dague dans le jarret de Bussy. Celuici s’écroule. On l’achève d’un coup d’arquebuse. Et le public se retire satisfait. Toutefois, j’ai entendu à la sortie un jeune spectateur demander à son voisin, homme d’âge, pourquoi Monsoreau avait fait assassiner Bussy. — Ah! fit l’autre avec conviction, il faut lire le roman, c’est ça qui est amusant! — Eh bien! je le lirai, fit l’autre après un instant d’hésitation. Ce n’est pas trop long? — Mon Dieu! il y a trois volumes, mais l’intérêt ne faiblit pas une minute. — Trois volumes! s’écria le jeune homme avec épouvante, mais je n’aurai jamais le temps. Et il court encore. J. Mantenay. (Le Soleil.) T/I. BAER & C‘ g The Continental Film Exchange I 28, Gerrard Street BIOPHONE-LONDRES LONDRES W. A.B.C. 5 th. Ed. Uebers I MAISON SPÉCIALISANTEXPORTATION DE FILHS HEUFS 8 D'OCGHSIQH DE TOUTES MARQUES A PARTIR DE -I O CENTIMES LE MÈTRE Toujours en Stock plus de 5.000 sujets Chaque vue garantie en EXCELLENT ÉTAT Si vous cherchez des VUES SENSATIONNELLES A LONG MÉTRAGE donnez votre adresse et nous vous enverrons NOS LISTES régulièrement ACHAT, VENTE et LOCATION des VUES EN EXCLUSIVITÉ ”> TITRES EN TOUTES LANGUES DEMANDEZ NOS LISTES