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Année. — H* *97
23Mai 1914
Ciné‘= Journal
Organe Hebdomadaire de l’Industrie Cinématographique
Directeur : G. DOREAt)
flBOMMEMEMTS :
Le Numéro : 25 cent.
Rédaction & Administratioa
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Parait le Samedi
Gutenberg : 61 >84
Une Ligue contre le Droit des Pauvres
La question du Droit des Pauvres — cette dîme profondément injuste qui aggrave les charges de nos directeurs — se pose une fois de plus avec une vigueur nouvelle à tous les représentants de la grande industrie des spectacles. Une ligue contre le Droit des pauvres est fondée.
Disons tout de suite qu’elle naît sous d’heureux auspices puisqu’elle groupe dans son « jeune sein » les principales associations de théâtres, de music hall, de sport et de cinématographie. Notre très active Chambre syndicale, notre ardent Syndicat des Directeurs français, ont donné leur adhésion enthousiaste à la nouvelle organisation et la présence de MM. Demaria, Meignen, Costil et Brézillon, à la dernière séance, en ont singulièrement rehaussé la valeur.
Tous les dirigeants du spectacle sont là. Au prix de leur union le projet que nous caressons de demander à la Chambre le vote d’une loi supprimant le droit des pauvres, peut et sera réalisé. Nous en avons le ferme espoir.
Deux opinions fondamentales se sont
fait jour dans les discussions qui ont précédé la formation de la Ligue nouvelle. La première a été formulée par M® Henri Dubosc, avocat de l’Académie des théâtres qui préconise une réglementation nouvelle du mode de perception des droits plus facilement acceptable par le Parlement que la suppression pure et simple. Voici d’ailleurs ses conclusions :
(( En résumé, voici les différents points sur lesquels devra porter la réforme du droit des pauvres, si l’on veut mettre fin à une trop longue injustice, sans pour cela rien faire perdre aux indigents.
« Le droit ne sera plus perçu sur les recettes brutes, mais uniquement sur les bénéfices réalisés par les entrepreneurs de spectacles.
(( Le chiffre des frais à déduire des recettes sera forfaitairement fixé par une commission composée en nombre égal de représentants de l’Assistance publique et de directeurs de théâtre et se réunissant quand cela est nécessaire.
(( Dans les cas où on craindrait que cette déduction intégrale des dépenses ne soit une source de difficultés ou de fraudes, on ne déduirait des recettes brutes que les frais ayant un caractère fixe et certain, tels que le loyer, 1 impôt, l’éclairage, les droits d’auteurs et les frais journaliers.