Cine-Journal (1914)

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LE CINEMA SUR LES BOULEVARDS nOTREl EPIQUETE (Suite) Nous recevons la lettre suivante : Monsieur Dureau, Directeur du « Ciné Journal » 30, rue Bergère, Paris. Monsieur le Directeur, Dans votre numéro du 15 avril, je relève dans l’article (( le Cinéma sur les boulevards », quelques erreurs et surtout des oublis regrettables. Que mon nom ne soit même pas prononcé, quoique étant le premier organisateur de spectacles cinématographiques, cela n’a aucune importance, mais il est d’autres personnes qu’il serait bon de ne pas oublier. Agent technique à Pans de la Société Alntoine Lum’ère et ses fils, j’ai assisté à la construction du Cinéma Lumière et après vingt ans, mes souvenirs sont assez précis pour en retracer la marche exacte. C’est à la suite du Kinétoscope d’Edison que le Cinéma Lumière fut construit. M onsieiir Antoine Lumière se trouvant à Paris, je le conduises voir les petites photos animées du Kinétoscope que Messieurs Warner montraient sur le boulevard Poissonnière, vers 1 893. M. Antoine Lumière fut vivement intéressé et en sortant de l’établissement, je lui fis cette réflexCn : « Quel dommage oue ces images mouvantes ne soient pas projetées sur un écran ». Poursuivi par cette idée. L so'r mêm“. M Antoine Lum'ère acheta à Mesc’^-ni-i; \X/arn°v un kinétoscope pour le prix de 4 000 fran-, et l’emporta à Lvon. Avec leur gén'c. ses fils A. miisfe el T eiim Lumière, réselurent rapidement le problème de la projection animée, et oiieloues mois après, leur cmématographe était censtruit Cet appareil n’ai'ait nas le défaut de trépidation qu’on lui attribue dans Totrp came et les griffes Lumière sont encore errnlovées dans tous les bons appareils de pvice de vnec Ai'ant d’être montré en rmblic dans les SOlIi-sfils du Crand Ciifé. le cnéma d’abord paru à Paris dans une soirée chez M onsieur Olhvier, directeur de la Revue des Sciences, et un peu plus tard à la Société d’Electricité, rue de Rennes. Ce n’est que plusieurs mois après, que M. Antoine Lumière eut l’idée de l’exhiber en public, un peu contre l’avis de ses fils Auguste et Louis, qui dans leur modest.e bien connue, n’auraient jamais espéré le succès de ce genre de spectacle. Le but de M. Anto ne Lumière était surtout de faire de la réclame sur les produits photographiques Lumière, c’est pourquoi les sous I sols du Granr Café, 100 places environ, nous parut suffisant. Le scus-Eol fut loué à raison de 30 francs par jour ; M. Vclpini( propriétaire du Grand Café, regretta plus tard de n’avoir pas accepté les 15 0/0 sur la recette que nous lui aMons offert. En effet, la première journée donna 33 francs de recette et trois semaines après nous encaissions plus de 3.030 francs par jour, dans cette salle contenant à peine I 00 places. Je vois toujours les passants s’arrêter devant l’affiche et hésiter avant de rentrer ; ils sortaient enthousiasmés et revenaient presque aussitôt accompagnés de tous les amis et connaissances qu’ils avaient pu recruter. Avec le programme de début, toujours le même, et des films de 12 à 13 mètres chacun, les recettes ne tardèrent pas à baisser. A ce moment, M. Hospitalier, professeur à l’Ecole d’Electricdé à la Ville de Paris, nous suggéra l’idée de passer les bandes à l’envers. L’effet fut prodigieux et à la fin de chaque séance, on projetait de cette façon un ou deux sujets ; les recettes remontèrent. Le succès de cette projection était surtout un film représentant les bains à Milan, où les baigneurs sautaient hors de l’eau de plusieurs mètres de hauteur. Le second établissement fut installé boulevard Saint-Denis, le troisième dans les Magas'ns Dufayel, le quatrième à l’Olympia. Après l’apoarell Lumière que l’on ne pouvait se procurer à aucun prix, les frères Parnaland fabriouèrent un projecteur et un appareil pour la pris de V'ues qui marchaient fort