Cine-Journal (1914)

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— 57 doit-elle être? A quelles nécessités, à quelles lois est-il indispensable qu’elle se plie? Quelles sont les conditions du genre, ses limites? Cela se définit-il?... Essayons... Premièrement, tout ce que la seule parole est en état de traduire, c’est-à-dire la méditation, l’idée abstraite, la passion concentrée, en est exclu. Le cinéma se confine dans le concret. Nécessité pour les personnages d’agir, et d’agir clairement, et non point confusément. Il est indispensable que ces mouvements soient unis par une perpétuelle relation de cause à effet. Il convient de les filtrer, de les dégager de toute superfluité, de la ramener à l’essentiel. Or, ce travail d’épuration est un travail d’art. Dès que la volonté humaine simplifie la nature, le style apparaît. Le comédien qui (( tourne » pour le cinéma et s’applique exactement à rendre ce qu’on attend de lui, stylise, par la ligne de son profil, par l’expression de sa physionomie et de son geste, les actes de l’individu qu’il est chargé d’incarner. Dans le théâtre parlé, le détail du dialogue, la variété des intonations suppléent, dans quelque mesure, à la précision de la mimique. Ici, la mimique devant se suffire, est obligé d’être vraie; elle ne peut pas ne pas l’être, sous peine d’engendrer un malaise intolérable... A cette école, s’ils la fréquentaient, les élèves du Conservatoire apprendraient à s’observer, à se corriger de leurs exubérances maladroites, de leurs gaucheries. S’ils apercevaient ces défauts projetés sur l’écran, ils les prendraient en exécration. M. Gabriel Fauré devrait bien leur faire faire un peu de cinématographe à la veille des concours... Alors, cet art, d’où le verbe est retranché, se confondrait avec la pantomime?... Nullement... La pantomime possède une langue, une grammaire spéciale, des signes conventionnels dont le sens ne varie point; l’un d’eux veut dire avarice, un autre coquelierie, ainsi de suite. Le cinéma s’abstient d’user de cet alphabet; son objet est la représentation visuelle de la vie. Saisir, trier, fixer, en les stylisant, les formes réelles et leurs aspects fugitifs, c’est la tâche qu’il s’assigne... Souvent, il s’éloigne de ce but, il s’abandonne à des écarts déplorables. Le répertoire qui l’alimente renferme une énorme collection de stupidités, dues à l’imagination créatrice et bien intentionnée de vagues hommes de lettres: histoires à visées pathétiques ou comiques, histoires prétentieuses, histoires naïves : les tourments de la pauvre mère à qui des bohémiens ont ravi son enfant; le songe d’un joueur qui se croit devenu criminel et que l’épouvante de ce cauchemar guérit de son vice; la tragique aventure du lion Spartacus lâché dans les salons d’un hôtel somptueux et dompté par la « femme d’un explorateur » ; le cas de la méchante petite fille qui, par désobéissance, met le feu à la maison; le cas du bon petit garçon qui « simule la neurasthénie )) pour que sa chère nourrice lui soit rendue; la course éperdue du bicycliste que poursuivent deux agents, six gendarmes, une marchande de légumes poussant sa charrette, un ramoneur, un mitron. Ces steeple-chases épileptiques, grimaçants, gonflés de péripéties grotesques et d’une cruelle monotonie, furent les premiers balbutiements du cinéma... D’ingénieux essais sont tentés dans la louable intention de renouveler cet art... Nous devons impartialement constater que, chaque jour, il s’améliore, s’élargit... * A Toulon, de colossales images vigoureusement enluminées m’attirèrent. Elles figuraient les épisodes essentiels d’une pièce cinématographique intitulée le Roman d'un mousse, intelli jÆSaSHSZSSSZSHSESZSHSESSSMaSBSESHSlSHSHSasasaHSSaSHSÏLSHSHiSaSHSZSSSZSZSESSSHSZSHSH gjg " Les POSTES CINÉMATOGRAPHIQUES Avec Éclairage Électrique établissements ou Oxydelta J. Demakia 35, RUE DE CLICHY. PARIS Sont en vente avec FACtUTÉS DE PAtEMENT aux Prix originaux et avec leur garantie A L’ INTERMÉDIAIRE