Cine-Journal (1914)

— Ib — extraits DE la PRESSE, ANGLAISE Tniî TIMES, le 31 mars. Les couleurs naliirelles eu eiiiémaUxjraphe Une nouvelle lUiéthode de projections ciné., matographiques en couleiir,s naturelles vient d’être démontrée pour la première fois, hier après-midi, au Cinéma de la Nouvelle Galerie. Le procédé Ulysse diffère de bien des façons de ceux actuellement en usage. Dans le Kinémacolor, par exemple, les projections rouges et vertes alternent sur l’écran, et comme la rétine de l’œil conserve l’impression d’une image après avoir été i. absorbée » par la suivante, on produit l’effet d’une série de vues animées en couleurs naturelles. La nouvelle méthode procède de la façon suivante : on prend trois pbotogra])bies ensemble sur un seul film ; elles sont ensuite projetées simultanément sur l’écran, dans les trois couleurs primaires : rouge, vert et bleu. Le grand avantage de ce nouveau procédé, c’est que les vues peuvent être déroulées au moyen d’une niacbine ordinaire puisqu’en ])eu de secondes on peut adapter rai)pareil Ulysse. .Tusqu’à présent il était nécessaire d’installer des machines spéciales. Quelques \'ues donnaient des effets charmants du ciel et de la mer ; c’était admirable. \\\% DAILY TELEC. HA P II, le 31 111 a ES, Le film Iriomplutni La clientèle du Cinéma de la Nouvelle Galerie, Regent Street eut hier, en matinée et en soirée, l’agréable surprise d’avoir la primeur, en sus des jolis films habituels, du dernier cri de cet art qui attire chaque semaine sept millions de spectateurs aux divers cinémas d’Angleterre. Il y a huit années environ que Mr. Pierre Ulysse apporta à Mr. Edwart Laurillard et Mr, Sedger le résultat de ses recherches dans le domaine de la photographie en couleurs, qui a tenté tant de chercheurs. La mise au point était encore défectueuse et Mr. lilysse diit perfectionner son procédé. Avec une double énergie l’inventeur persévéra, assisté de Mr, Rrévor Herherg et il triomphait hier devant les applaudissements chaleureux de l’assistance habituelle, ainsi que des professionnels venus à la Nouvelle Galerie. Les films de démonstration représentaient, en vouleurs naturelles, le Carnaval de Nice et des scènes merveilleuses, choisies parmi les vues les plus chatoyantes de l’Univers. Des explications techniques furent fournies au sujet de la projection etc..., et la supério rité de la coloration naturelle sur celle faite au moyen d’artifices connus ne faisait aucun doute. Et ce qui intéresse vraiment le public, c’est la vue animée ou fixe qu’il voit devant lui, c’est-à-dire l’effet produit, et non pas les tours de force de technique — il laisse cela au Ijrofessionel. La salle vit le célèbre carnaval dans ses couleurs kaléidoscopiques aussi distinctement que si la surface blanche sur laquelle il était projeté, avait été une fenêtre ouverte à Nice. G’est tout à fait ce qu’annonce la Société Colcim: une révolution dans l’Art photogra])hique. WW DAILY MAIL, le 31 mai’s. Nouveau cinéma en couleurs D’exquis couchers de soleil par un nouveau procédé de cinématograjihie en couleurs ont été projetés hier au Cinéma de la Nouvelle Galerie, Regent Street. Une mer opalescente I. vivait i> littéralement. Les violents contrastes de couleur du Carnaval de Nice ressortaient clairement, et sans que le mouvement rapide les ternisse ou brouille le moins du monde. Dans les paysages, les bleus et gris des distances étaient fidèlement « lancés ». WW LE STANTAKD, mars 31. Un nouveau procédé français de pholographie en couleurs La photographie en couleurs fait des progrès surprenants. Le Cinéma de la Nouvelle Galerie montrait hier un nouveau procédé que nous devons à un jeune français, Pierre Ulysse, et qui doit, dit-on, rendre la cinématographie '■ noir sur blanc » aussi rare que le cygne proverbial. 11 est vrai que nous connaissions déjà divers procédés de reproduction en couleurs par la chambre noire — mais on ne pouvait dire d’aucun qu’il fut ])arfait, et de |)lus les grands frais d’éclairage, etc... en empêchaient l’emi\loi courant. La méthode Ulj^sse, que l’inventeur a brevetée dans le monde entier est le premier système vraiment commercial de reproduction sur l’écran de toutes les couleurs de la nature. Il faut faire une grande différence entre ce procédé et tous les moyens artificiels de produire des effets de couleurs. Le sujet est photographié au moyen d’une image produite simultanément dans les trois couleurs primaires, puis se projette sur l’écran sans qu’une main ait travaillé le film — et l’on obtient ainsi une représentation parfaite de