Cine-Journal (1914)

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_ 7 — raient à voir dérouler sous les yeux, les différentes phases de combats divers, et les fervents des sports mécaniques pourraient discuter ut'lement sur les moteurs à 2 ou 4 temps, le réglage du carburateur et de la magnéto, etc., etc. Gageons que nos grandes compagnies de taxis et d’autobus ne sont pas prêtes d’apporter ce perfectionnement à leur services de roulage, qui peut leur éviter bien des inconvénients et leur créer un personnel d’élite de chauffeurs et de machinistes. En attendant, laissons les carrossiers et les fabricants de changement de vitesse, gagner beaucoup d’argent avec l’inexpérience de certains chauffeurs. Albert Hec. DV THÉÂTRE AV CINÉMA II Du Scénario Maintenant, je vais envisager une question qui me tient très à cœur et que j’aurais volontiers étudier devant la Commission de la Société des Auteurs, chargée d’un réquisitoire contre le cinéma. Les auteurs dramatiques forment, depuis un siècle, une société qui est devenue une véritable institution. Cette société est, en outre, une force considérable, disposant de moyens d’action et de capitaux formidables. La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, dont le siège est actuellement rue Henner, comprend un certain nombre de sociétaires (350 environ) qui ont tous fait jouer au moins une pièce en trois actes dans un théâtre classé de la première catégorie ou qui ont touché une somme de 60.000 francs. C’est parmi les sociétaires que sont choisis et nommé le Comité directeur. Ce Comité comprend une dizaine d’auteurs ou de compositeurs et est actuellement présidé par M. Robert de Fiers qui assista dernièrement au banquet de la Chambre syndicale. Mais à la suite du Comité et des sociétaires nous voyons un nombre considérable d’auteurs stagiaires. Lorsqu’une pièce est jouée à Paris ou ailleurs, l’auteur, s’il n’a jamais été représenté, est inscrit d’office à la Société des Auteurs qui se chargera de toucher ses droits et d’en garder une partie pour elle. La Société des Auteurs a donc un monopole et si vous êtes représenté sur n’importe quelle scène vous êtes contraint, que cela vous plaise ou non, d’en passer par elle. Il est vrai que l’on vous laisse parfaitement libre de choisir un autre métier. Remarquez que la Société des Auteurs possède une organisation admirable. Comme la production théâtrale française alimente toutes les scènes du monde, elle s’est entendue avec les principaux Etats de façon à protéger tous nos auteurs dramatiques. C’est admirable et les dramaturges seraient bien bêtes de ne pas profiter des énormes avantages que l’on peut retirer d’une alliance avec elle. Donc un jeune auteur qui a eu la chance d’être joué dans un petit théâtre est agréé comme membre stagiaire de la Société des Atuteurs. Il s’engage, par cela même, à ne pas donner de pièces aux théâtres ne possédant pas de contrat avec la Société, moyennant quoi on se chargera de lui payer ses droits et de gérer toutes ses affaires dramatiques. Mais voilà que ce jeune auteur abandonne momentanément la carrière dramatique. Le cinématographe est venu et l’a tenté. Au théâtre, trop de difficultés insurmontables l’empêchaient d’être joué. Au Cinéma, il va pouvoir gagner honorablement sa vie. Il accepte une place dans une grande maison d’édition et touche des appointements fixes qui vont lui permettre de travailler sérieusement et d’attendre les succès au théâtre. Il ne croit pas être engagé vis-à-vis de la Société des auteurs et signe un contrat de longue durée avec la maison de cinématographe. Celle-ci, usant de son droit d’exiger de ses collaborateurs un travail en rapport avec les moyens de chacun, demande à notre auteur de lui écrire des scénarios pour le cinéma, ce qu’il fait avec la meilleure grâce du monde. Pourquoi refuserait-il de travailler et de travailler dans un genre qui lui plaît et qui rentre dans ses cordes. Il aurait grand tort de refuser, et d’autre part, s’il le faisait, la maison d’édition n’hésiterait pas à se débarrasser de lui, puisqu’il est incapable ou puisqu’il ne veut pas faire le travail pour lequel il avait été engagé, Sur ces entrefaites, le cinéma prend une importance considérable. Les auteurs dramatiques s’inquiètent des progrès réalisés à l’écran. Ils commencent à envier les recettes fabuleuses des grands cinématographes et veulent en avoir leur part. Ils ne réfléchissent pas un seul instant qu’ils ont commencé par médire de cette nouvelle invention, par la considérer comme une quantité négligeable, qu’aucun d’eux ne voulait se commettre avec elle de peur d’être désavoué par ses confrères! Ils ne voient qu une