Cine-Journal (1914)

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— 8 — seule chose : Le cinéma gagne de l’argent, il fait concurrence au théâtre, il est par ce fait théâtre lui-même et doit tomber sous le joug de la Société de la rue Henner. Et les auteurs dressent aussitôt des plans, réunissent commissions sur commissions afin de juger le cinéma qui n’ayant pas eu leur concours au début, s’est tout simplement passé d’eux. Ils lancent de grands mots de théâtre : Si le cinéma ne s’incline pas, nous ferons une société d’édition qui précipitera toutes les autres dans le néant. Et, chose plus grave, ils en arrivent à décider que le cinéma deviendra statutaire, c’està-dire que tout scénario, écrit par un membre quelconque, sociétaire ou stagiaire, voir même membre du Comité de la Société, devra être déclaré rue Henner et que les agents se chargeront de toucher les droits au nom des auteurs. Faute de quoi, celui qui ne traitera pas avec la Société sera considéré comme un révolté, n’acceptant pas les statuts, et devra payer un dédit énorme. Il reste bien entendu que les auteurs favorisés par la Fortune, ceux qui ont obtenu des succès de public et d’argent ne sont pas lésés par cette mesure. Si une maison d’édition désire acquérir les droits d’adaptation de leurs œuvres au cinéma, elle devra payer et payer largement, car la Société ne s’oublie pas, soyez-en certain. Mais l’auteur qui s’est engagé avec une maison d’édition et qui n’a que ses émoluments pour vivre, qui s’est habitué à compter sur ses appointements fixes, que doit-il faire?... J examinerai son cas dans mon prochain article. (A suivre.) A. Dufilm. Les Gens de Lettres nous menacent de nouvelles conventions qui seront de nouvelles charges Le Comité de la Société des gens de lettres a fixé, dans sa séance de lundi dernier, la date de l’Assemblée générale des adhérents au 24 mai courant. C’est à cette Assemblée que seront développées les nouvelles conventions relatives à la cinématographie. Disons tout de suite qu’elles augmentent la charge des droits payés par les éditeurs aux auteurs. Voici dans quels termes s’exprime sur ce point M. Jules Mary, chargé du rapport de la Commission : « Le cinéma offre un des moyens d’étendre l’action de la Société sur un domaine encore en friche et la loi de 1 793 sur l’édition nous en donne les droits. » L’entente est paraît-il faite avec la Société des Auteurs et Compositeurs. « Cet accord, ajoute M. Jules Mary, comporte deux périodes, l’une transitoire où nous allons entrer, l’autre définitive, lorsque la Société des Atuteurs aura pu conclure des traités généraux avec les fabricants, les loueurs et les exploitants. « Pendant la période transitoire, vous resterez maîtres de fixer vous-mêmes les conditions de vos traités et nulle obligation ne vous sera imposée, si ce n’est celle de faire passer lesdits traités par l’intermédiaire des agents directeurs de la Société des Auteurs. Ces traités, ainsi surveillés, vous donneront des avantages supérieurs à ceux que vous eussiez obtenus si vous aviez été livrés à vos seules inspirations. Les Gens de Lettres débattent, en général, avec mollesse leurs intérêts. P ermettez-moi de vous citer comme exemple un traité qui fut demandé cité Rougemont, il n’y a pas quinze jours. Sur les conditions offertes, nous avons obtenu une augrnentation de près de moitié, et nous avons fait consentir à l’adaptateur une réduction de 20 pour cent. » Voilà qui nous promet de beaux jours! MM. les gens de lettres en usent vraiment trop librement avec cette bonne cinématographie, comme avec une brave fille qui se donne sans compter. Mais ils comptent peut-être sans nos organisations qui, elles, sauront se défendre. Attendons le 24 mai et nous causerons. G. D. L* Année Terrible ! Salle comble samedi dernier au Lutetia Wagram où la Société Cosmograph présentait le film « 1870-1871 )). Cet épisode sanglant de la maison tragique a obtenu le plus franc et légitime succès. Une interprétation musicale bien appropriée a soutenu tuute la partie poétique de ce drame saisissant, et c’est au milieu d’applaudissements nourris et répétés que se terminait ctte intéressante présentation. La Société Cosmograph se signale à l’attention de toute l’industrie cinématographique par la valeur de sa production, la beauté de sa mise en place et la puissance de ses scénarios. Comme « Les Enfants d’Edouard », « 1870-1871 » trouvera près des directeurs de cinéma l’accueil qui convient à des œuvres réelles.