Cine-Journal (1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

— 73 Nos Hôtes Nous avons reçu cette semaine la visite de M. Bergonzi, directeur de la nouvelle Société des Films Roma, qui est arrivé de Rome afin d’établir à Paris un bureau de la grande maison qu’il va diriger en Italie... De notre interview, il résulte que M, Bergonzi a établi sur une base absolument nouvelle la Société Roma, en se conformant aux exigences toujours croissantes du cinéma. Il sortirait, dès à présent, des films sensationnels qui sont appelés à avoir un grand succès. Il vient, du reste, d’engager spécialement en Russie une grande artiste du Théâtre Impérial, Mlle Dina Karren, à laquelle il compte confier le premier rôle d’une série de six films dramatiques qu’il a l’intention de produire d’ici à la fin de l’année 1914. La Roma inaugurerait les bureaux à Paris, 9, place de la Bourse, en confierait à la Général Film Agenc\) la représentation pour presque tous les pays du monde. M. Bergonzi, après un court séjour à Paris, pour mettre en règle ses affaires, regagnera d’ici peu l’Italie où l’appelle l’élaboration du lourd programme qu’il s’est fixé de compléter avant la fin de l’année. Le Pavé de l’Ours ou l’Agent e^t sans pitié J’assistais aux expériences qui ont été faites hier matin pour démontrer que les appareils cinématograph ques ne présentent plus aucun danger d’incendie. Et tandis que les expériences se déroulaient, un exploitant se mit à me faire des doléances. — Vous savez, me dit-il, que les règlements qu’on nous applique sont très sévères? — Vous me l’apprenez. — Ainsi, l’accès des cinémas est interd t aux enfants de moins de cinq ans. — C’est une simple mesure de police. — Qui écarte de nos salles un très grand nombre de familles et qui indispose tout le monde par la façon dont ce règlement est appliqué. — Comment s’y prend-on pour cela? — Un inspecteur nous rend visite, à l’improviste, et si, par malheur, il y a dans la salle un enfant un peu chétif qui ne paraît pas son âge, l’inspecteur décide que ce gosse n’a ■pas cinq ans... et il nous dresse procès-verbal. — C’est joyeux! — Nous ne pouvons pourtant pas exiger des mères de famille qu’elle apportent leur livret de mariage avec elles? On ne peut, d’autre part, nous obliger à créer des vestiaires pour enfants... Le seul effet de cette mesure est donc de pousser certains parents à laisser leurs mar mots à la maison, où ils sont toujours moins bien qu’auprès de leur mère... — C’est fort juste. Voyant que je l’écoutais avec attention, mon voisin poursuivit : — Il y a bien encore autre chose, mais ceci est plus délicat. Vous savez que le règlement interdit d’introduire des matières inflammables dans la cabine de l’opérateur. — Excellente précaution ! — Evidemment! Mais comment cet article est-il interprété? Si je vous le raconte, vous ne me croirez pas. — Allez toujours. — Un de nous s’est vu dresser procès-verbal parce que, dans sa cabine, il y avait... un programme du spectacle! — Non ! — ■ Voici plus fort : pour travailler à l’aise, un opérateur avait accroché son veston dans un coin de la cabine. Il a été mis en contravention! Sur son dos, ce veston ne présentait apparamment aucun danger; mais pendu à un clou, il devenait matière inflammable! — Dans ce ca=, l’opérateur lui-même devrait être considéré comme une matière inflammable et expulsé de sa propre cabine. — On n’a pas encore été jusque-là. J’avais devant moi le propriétaire d’une salle bruxelloise. L’occasion était bonne pour établir sur l’heure une comparaison entre Anvers et la capitale. — Dites-moi, fis-je entre deux expériences, l’accès des cinémas bruxellois est-il aussi interdit aux enfants de moins de cinq ans? — Jamais! Je ne crois pas qu’il y ait une autre ville en Belgique où le règlement soit en vigueur; — Et les autres mesures de police? Avezvous à vous plaindre de la façon dont elles sont appliquées? — Mon Dieu! nous avons traversé une période de vexations et de difficultés. Mais depuis le succès des démonstrations faites en présence d’ingénieurs et de hauts fonctionnaires, les autorités se montrent beaucoup moins sévères pour nous. — Ainsi, vous croyez que les tracas dont se plaignent les exploitants anversois sont passagers? — Je crois surtout que le caractère des règlements de police dépend de la mentalité de celui qui les interpète. (Le Matin d’Anvers)