Cine-Journal (1914)

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— 89 — Le “Ciné-Journal” à l’Étranger Nouvelles d’Amérique Le caractère national des films. — La cinématographie permet de connaître les races étrangères les plus lointaines, aussi bien que les peuples circonvoisins. Ainsi les films d’Angleterre nous indiquent mieux le caractère anglais que les récits d’Emerson, nous sommes fixés sur les compatriotes de Hans Breitman, nos amis français nous sont familiers et rien ne nous échappe quant aux mœurs de l’Italie ensoleillée. Le cinéma opère ces miracles. Un garçon ou une fillette de I 5 ans, clients habituels des ciné-théâtres, peuvent écrire désormais une notice documentée sur l’Europe et ses nations diverses. Les drames italiens surtout napolitains ou siciliens, nous révèlent le violent besoin de vengeance qu’éprouvent là-bas les gens trahis. Les i^xploitants de cinémas placés sur le courant altcrnalif doivent transformer le courant alimentant leur lampe à arc, par le Système SOULIER fonttruction mécanique Fonctionnement parfait Encombrement minime : long. 0™45; !arg. 0”25; haut. O'ZS Poids très faible : a5 l^ilC'S 6 francs par jour d’économie de courant ; Société Anonyme DES APPAREILS ÉCONOMIfiüES D’ÉLECTRICITÉ [ 50. Ri’e Taitbout = PARIS 1 Tétéphone : GUTEN-BERG 24^80 Les vieillards s’en trouvent soulagés, les enfants la réclament cette course à la vengeance qui jette le frère sur l’amant de sa sœur, le père sur le fils égaré, le mari sur l’épouse infidèle. Les gens tombent comme des mouches, et les survivants se vengent sur eux-mêmes. Meilleure est la vengeance, plus grande est la complication. Dans le film italien, un autre élément domine, proche parent de la vengeance : le guetapens. Il existe une moyenne de deux guetsapens par film. Tel gros scénario d’origine napolitaine n’en montre pas moins de dix-huit, dont 4 dans une seule scène où l’héroïne échappe régulièrement à la poursuite implacable du traître! Le film allemand offre un heureux contraste à cette fièvre de vengeance. Le premier souci d’un directeur allemand n’est point d’alarmer vainement son public. Ses héros et ses traîtres sont des gens pondérés. Ils peuvent s’arrêter au bord du précipice, menacer même d’y tomber, mais ils doivent toujours être circonspects. Dans les accidents, le désir même du réalisme intense, est toujours tempéré par la considération primordiale du confort et de la sécurité des acteurs. Dans un accident d’auto, le chauffeur sourit au photographe, pour rassurer sans doute le directeur qu’il n’a pas eu grand mal. Même dans les plus terribles explosions, les plus affreuses collisions, les principaux acteurs montrent aux spectateurs que, s’ils ont été quelque peu abîmés par les besoins de la cause, ils sont néanmoins pleins de santé et de bonne humeur. En Allemagne, les directeurs et acteurs cinématographiques doivent non seulement se garder d’alarmer le public, mais encore prendre soin de ne pas le décevoir trop longtemps. Ainsi, dans un mélodrame très connu, le détective déguisé doit ôter son déguisement sous les yeux des spectateurs aussitôt qu’il a fait son tour, afin que « nul n’en ignore». Les Aile-, mands adorent le décor du beau cimetière de campagne où l’on aperçoit des tombes propres et respectables, comme les belles processions et les belles funérailles. Les tableaux cinématographiques sont exempts de tout excès de ; vitesse dans l’action, de tout abus émotif. Quant aux films français, on n’y trouve guè j re de mari ou d’épouse bonne, loyale, fidèle, ' aimant son chez soi. La fidélité conjugale est ici une exception ) des plus rares. Les lunes de miel ne durent pas dans ce pays. Les faux pas sont en hon \ neur dans les films français qui prônent une \ irresponsabilité que nous autres anglo-saxons