Cine-Journal (1914)

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— 123 — COURRIER W ALLEMAGNE Soyons prudents Berlin, le 18 mai 1914. Jusqu’où peut conduire une société d’avenir, fondée dans des conditions normales et disposant même d’un important capital, la folie d’arrivisme de directeurs ou d’administrateurs irréfléchis, qui pour forcer le succès ont parfois recours à des procédés que la spéculation conçoit mais que la saine prudence réprouve? Le procès en suspens actuellement devant la 3® chambre du Tribunal civil de Strasbourg est une sombre mais tragique illustration des effets désastreux que sont susceptibles d avoir sur l’avenir d’une entreprise la conduite inconsidérée de chefs sans scrupules. Il s’agit d’une demande d’indemnité de 600.000 francs qu’élèvent la direction et la Conseil d’administration de l’Aktien Gesellschaft für Kinématographie et Film verleik, de Strasbourg, contre leurs prédécesseurs dans ces fonctions. Les prétentions des requérants sont basées sur une prétendue transposition de bilan, d’où il résulterait que grâce à certains artifices de comptabilité, la situation de la Société serait apparue sous des couleurs beaU' coup plus brillantes qu’elle n’était en réalité, oe qui aurait entraîné le paiement d’un dividence injustifié. L’Aktien Gesellschaft für Kinématographie et Film verleik est de fondation encore récente. Appelée à la vie en avril 1910, son histoire n’est pas exempte de mouvement. Son capital initial de 531 .250 francs était destiné à l’achat de plusieurs cinémas à Cologne et à Mulhouse. La même année, la Société, dans la louable ambition d’aider au développement de ses transactions, augmentait son capital de 218.750 francs, augmentation que devait suivre, en 1911, d’une autre de 312.500 francs Led't exercice se glorifia d’un dividende de 15 0/0 et vit l’acquisition de nombreux cinémas à Berlin, à Mannheim, à Eberfeld et à Strasbourg. En 1912, le capital fut porté d’un coup à 1.375.000 francs, et 1’ on servit aux actionnaires un dividende de 16 0/0. L’année qui suivit fut marquée par l’acquisition du Cinéma de Cologne, que la Société n’avait eu qu’en régie jusqu’à ce jour, et par la fondation de nouveaux établissements à Gelsenkirchen et à Dortmund. Les conséquences de cette politique d’extension à outrance ne devaient pas tarder à se faire sentir. En 1913, la crise commença. La mauvaise situation du marché, qui fut défavorable pour tout le monde, la concurrence croissante, les sévérités policières eurent une influence particulièrement désastreuse sur cette entreprise. Les frais d’exploitation se sont accusés depuis la fondation de près de 50 0/0 par suite des exigences toujours plus grandes du public et de la cherté toujours croissante des films. Plusieurs établissements de la Société subirent un dur exercice qui se solda par un déficit. Le résultat en fut, qu’en 1913, l’Aktien Gesellschaft für Kinématographie & Filmverleit ne distribua pas de dividende. Affolement général! En une Assemblée extraordinaire, après de houleux débats, une nouvelle direction et un Conseil composé d’autres administrateurs furent élus. Ceux-ci se livrèrent immédiatement à un minutieux examen de la situation, dont le résultat fut que les nouveaux gestionnaires se crurent fondés à traîner devant les tribunaux les membres de l’ancienne administration. Spectacle assez peu réjouissant, bien que, si les bruits qui courent au Palais sont exacts, il ne serait pas impossible que 1 affaire fut tranchée à l’amiable. Cette solution peut être avantageuse dans l’intérêt des deux parties. L opinion des gens sensés et qui ont à cœur le respect des vieilles coutumes commerciales regretteront que dans une cause aussi facile à juger une sanction n’intervienne pas contre des gestionnaires imprudents et avides. Il importe que l’épargne qui se confie à la cinématographie soit assurée d’être protégée contre les agissements de spéculants irréfléchis, pour ne pas employer dans ce journal un qualificatif plus énergique mais malsonnant. Hans Bach. Nouvelles d’Allemagne Un projet de syndicat d'achats en Allemagne. — Un de nos confrères de la presse cinématographique annonçait dernièrement comme imminente la fondation d un syndicat pour l’achat des films en Allemagne. Sans être trop étonnante en soi, la nouvel! i parut assez peu vraisemblable, le succès ayant toujours boudé les nombreuses tentatives faites dans cet ordre d’idée. Or, la situation actuelle du marché se prête moins que jamais à la réalisation d’un projet qui ne vise à rien moins qu’à supprimer toute une catégorie d intermediaires. De l’enquête à laquelle nous nous sommes livré il résulte que l’information était exacte,