Cine-Journal (1914)

— 17 — — N’êtes-vous pas également directeurs de théâtre cinématographiques? ajoutons-nous. — En effet, nous possédons plusieurs salles et non des moindres. Nous avons repris en mai 1912 le grand théâtre « Politeania » de la Havane, dont les affaires périclitaient. Nous l’avons relevé, transformé et cette salle de 2.500 places est actuellement le rendez-vous préféré de tous les amateurs. Nous y passons tous les plus beaux films de la production internationale. « La maison Santos y Artigas va prochainement édifier un nouveau palace dans le cheflieu de la province de Santa Clare, à Sagua la Grande, ville de 30.000 habitants et des plus riches. Nous avons engagé dans cette affaire plus de 300.000 francs. L’ouverture aura lieu en septembre prochain. « Vous voyez que nous ne nous endormons pas. » Nous souhaitons de nouveaux succès à MM. Santos y Artigas, véritables pionniers de l’industrie cinématographique à la Havane et dont le crédit sur le continent est des plus sûrement établis. Entre leurs mains, la cinématographie est bien placée. Nos éditeurs trouveront toujours en eux de parfaits clients. ÉCHOS La crise théâtrale en province Il paraît que nos confrères les directeurs de théâtre en province ne sont pas à la fête. La crise qui pèse sur leurs entreprises va s’aggravant et l’on affirme que cette année 3 villes de province n’auront plus de troupe de comédie. Ce sont ; Nancy, Nantes, Genève (Kursaal) , Rennes, Verviers, Caen, Angers, Le Mans, Limoges, Pau, Orléans, Troyes, Clermont-Ferrand, Avignon, Nîmes, Rochefort, La Rochelle, Alger (Grand-Théâtre), Dijon, Montpellier, Toulon, Besançon, Constantine, Saint-Quentin, Perpignan, Versailles, Poitiers, Angoulême, Lorient, Tourcoing, Gand (Théâtre Nimart) , Lyon (Célestins) , Marseille (Variétés) , Bordeaux (Arts) et Nice ( JetéePromenade) . D’où il faut conclure que les salles de cinémas vont être appelées à redoubler d’activité puisqu elles vont assumer la tâche glorieuse mais lourde de donner à la clientèle les spectacles de comédie que le théâtre lui refuse. Editeurs, préparez vos bandes! ❖ Vêtit mastic Tel est le nom donné par les typos aux erreurs qu ils commettent assez fréquemment, d ailleurs. Nous sommes placés pour le savoir. C est ainsi que dans le tableau paru à la page I 0 1 de notre dernier numéro, qui énumère tous les derniers succès de l’Agence générale cinématographique, 1 6, reu de la Grange-Batelière, on peut lire : Les Enfants du capitaine Grant, avec un métrage de 150 mètres, et plus bas. Le Parapluie de Polpcarpe, 1.800 mètres. Ce n’est plus un parapluie, c’est un parachute d’une envergure peu ordinaire. Nos lecteurs auront naturellement remis les choses au point, nous donnons néanmoins la rectification complète de cette colonne sabotée par notre correcteur : Les Enfants du capitaine Grant: 1.800 mètres. John attend son linge: 155 mètres. Polycarpe fait de morale au centimètre: 105 mètres. Le Mort se venge: 855 mètres. Le Gant de Maud: 310 mètres. Le Parapluie de Polycarpe: 1 50 mètres. Dans la rafale: 1.845 mètres. La piste argentée: 425 mètres. Le Pari de M. Papillon: 215 mètres. Les Terreurs de la jungle: 703 mètres. L’Escalier de la mort: 690 mètres. Le Club rouge: 986 mètres. Adrienne Lecouvreur: 85 7 mètres. Un Fil à la patte: 1.400 mètres. La Dame du 23: 575 mètres. Polycarpe et la porte: 103 mètres. Face au taureau: 580 mètres. Le V alet de cœur: 920 mètres. Et voilà l’erreur réparée. LE CAMELOT DE PARIS DRAME POPULAIRE * Longueur : I 140 Mètres Tiré de l’œuvre de Max Maurey, Landry, Julin