Cine-Journal (1914)

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— 57 — c’est que nous savons en astronomie que nous ne voyons dans le ciel aucun astre dans son état actuel. Nous ne connaissons les astres que par la lumière qu’ils nous envolent, et nous ne recevont leur lumière qu’un certain temps après qu’elle est envoyée. La différence est faible pour les mondes de notre système solaire, car un rayon lumineux vient du soleil en 8 minutes et 1 3 secondes, et de Neptune, la dernière planète du système, en 4 heures seulement. Mais cette différence est très sensible pour les étoiles même les plus rapprochées. Ainsi la lumière de notre voisine. Alpha du Centaure, n’emploie pas moins de 3 ans et 8 mois à traverser le désert qui nous en sépare. La lumière de Véga (Alpha de la Lyre) n’arrive qu’après 21 ans de vol incessant; celle d’Arcturus, une autre voisine, qu’après 26 ans; celle de l’étoile polaire, après un demi-siècle; celle de la Chèvre ou Capella, après 72 ans. Nous voyons donc cette dernière étoile, non telle qu’elle est aujourd’hui, mais telle qu’elle était au moment où partit le courrier qui nous apporte sa photographie. II y a des mondes dont le rayon lumineux ne nous parvient qu’après une course non interrompue de plusieurs milliers d’années, et qu’il est bien possible que, tandis qu’au sein des nuits pures et silencieuses, nous exténuons nos efforts à examiner l’éclat, les mouvements, les couleurs changeantes, en un mot l’aspect de ces créations lointaines, — il est bien possible, disons-nous, que ces objets que notre curiosité captivée cherche à connaître n existent plus depuis des siècles et depuis des milliers de siècles. Ce thème est suffisant pour les esprits qui aiment à réfléchir. Nous venons de nous représenter une idée générale de la Lumière, de sa transmission dans l’espace, de sa vitesse et de son mode de propagation. Maintenant nous pouvons plus facilement aborder un sujet plus intéressant encore que la question de l’agent lumineux considéré en lui-même : c’est l’étude de son action dans la nature, action immense quoique silencieuse, et dont un certain nombre de lecteurs ne se doutent point peut-être, car cette étude est l’une des plus récentes auxquelles se soit livrée la science pratique contemporaine. Essayons donc, dans une esquisse rapide, d’embrasser l’ensemble de cette grande et incessante action de la lumière dans la nature. Le globe terrestre roule sans fatigue dans l’espace, présentant successivement en une période diurne, tous ses méridiens et tous ses peuples à l’influence attractive de la lumière solaire. Sans cesse un hémisphère baigne sa surface illuminée dans l’effluve céleste qui émane de l’astre du jour. Sans cesse le silencieux monde des plantes absorbe avec joie la fécondité des rayons lumineux; dans les campagnes étendues et jusqu’au fond des bois, les plus humbles fleurs se penchent en frémissant sous les caresses du rayonnement immense. Le règne minéral lui-même, insensible et muet, voit ses atomes vibrer dans les incessantes réactions chimiques produites par la lumière. Les animaux la cherchent instinctivement, depuis les infusoires jusqu’à l’homme. Nous-mêmes nous devons à cet agent merveilleux la faculté dt pouvoir être en relation avec le monde extérieur, de pouvoir étudier l’univers aussi bien dans l’éloignement insondable où gisent les étoiles pâlissantes que dans le voisinage terrestre de la nature au milieu de laquelle nous vivons ici-bas. C’est donc une étude importante que celle de cette puissance, et pourtant c’est l’une des plus incomplètes et des plus neuves. Nous ignorons encore la nature de la lumière, et nous commençons à peine à deviner la grandeur de son action sur le monde et sur la vie. Elle a lllllllll!lllllll!llllllllllllllllllllllllllllllllll!lllllllllllllllllllllll!l!llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll Directeur L. LO BEL, in^éi>ieur-chimisle E. C. P. 47, Rue de Bagneux, MONTROUGE (Seine) Téléph-fSaxe 66-51 TRAVAUX CINEMATOURAPHIIlUES SOIUNES EXÉCUTION RAPIDE