Cine-Journal (1914)

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— 132 — de voyages, de vues scientifiques, d’actualités, de comiques mécaniques dans lesquels l’invention dramatique ne tient aucune place ou du moins une place bien petite. Les comédies ou les drames d’auteurs (quand il y en a, et le nombre est, hélas, limité) ne suffisent pas à eux seuls à faire recette. A part quelques titres sensationnels qui attirent le public grâce à la magie du nom qui les a créés, et aussi grâce à la publicité due à leur succès mondial qui contribue à les fixer dans la mémoire des hommes (et qui constitue souvent le plus claire de leur mérite cinématographique) le cinéma vit et vivra de l’ensemble des créations de spécialistes puissamment appuyés sur des forces techniques et financières qui en décuplent la valeur. Si l’on envisage maintenant la répartition éventuelle de ce droit de représentation qu’on se propose de créer, à quels résultats choquants n’arrive-t-on pas! Percevra-t-on sur le métrage? Il apparaît profondément injuste et anticommercial de taxer sur le même taux Victor Hugo et l’un quelconque des romanciers populaires dont le nom ne passe pas les barrières parisiennes ou même les frontières françaises. Percevra-t-on sur des bases facultatives et non plus quantitatives? Qui ne voit dès à présent les luttes d’amour-propre ou d’intérêts faussés par les amitiés ou riva^lités personnelles qui vont en découler? Dans l’un et l’autre cas, d’ailleurs, il n’apparaît plus dès à présent possible de mettre tous les éditeurs sur le même pied; il y a eu (c’est un fait) à l’origine du mouvement des auteurs vers le cinéma une sorte de tentative d’accaparement qui met tous les atouts dans une main et ne laisse dans les autres que les fausses cartes. Pour toutes ces raisons, intérêts des auteurs français, surproduction, rareté des œuvres dramatiques vraiment intéressantes, difficulté de répartition, il semble que les prétentions nouvelles des auteurs sont pour eux-mêmes dangereuses, et pour l’industrie en général, à tout le moins inopportunes. A ce moment, l’un des commissaires-auteurs fait part d’une idée personnelle dont il développe très heureusement la formule. Il en résulte que, d’après lui, directeurs et auteurs auraient un intérêt commun à percevoir à titre supplémentaire le droit de représentation actuellement en discussion. La Sous-Commission paraît intéressée par ce principe dont l’originalité et la nouveauté soint saisissantes Après que MM. les représentants de la Chambre ont à nouveau protesté de leur désir d’amicale entente; après encore que le représentant des éditeurs a, dans le cas où cette proposition serait favorablement accueillie, indiqué qu’il serait plus que juste de rénumérer la part de collaboration due à l’éditeur dans le succès d’un film et afin de permettre à l’auteur de la proposition de l’exposer lui-même aux intéressés, il est décidé qu’une réunion des différents bureaux de la Chambre sera tenue jeudi 28 mai, à 3 heures, à la Chambre Syndicale, 54, rue Etienne-Marcel. Le bureau du Syndicat des Directeurs îiinsi que les principales sociétés d’exploitation et la presse y seront convoqués. Nous en reparlerons dans notre prochain numéro. A LA SOCIÉTÉ DÉS G£S DÉ LÉTTRÉS Pour la première fois, depuis qu’elle existe, la Société des Gens de Lettres a réuni dernièrement ses adhérents en assemblée génrale afin de leur faire connaître les modifications importantes apportéés aux statuts et au règlenét intérieur. Comme 1 explique notre confrère, Léon Groc, dons Excelsior, certaines de ces modifications touchent directement aux intérêts particuliers de chacun des adhérents, car elles concernent les questions nouvelles de la reproduction cinématographique et la traduction et de l’inédit. C est pourquoi, dans un esprit de justice, le Comité avait décidé de réunir tous les « adhérents, héritiers et ayants droit », pour les mettre au courant de ces modifications. Cette réunion a eu lieu hier, dans la salle des Sociétés Savantes, 8, rue Danton. M. Jules Mary exposa que, au point de vue de la reproduction cinématographique, il y avait deux périodes à examiner : la période transitoire, dans laquelle nous entrons et au cours de laquelle chaque adhérent aura le droit d accepter le traité qui lui plaît, à la seule condition de passer par l’intermédiaire de la Société; et la période définitive des traités généraux, période que les écrivains appellent de tous leurs vœux et au cours de laquelle les droits de reproduction cinématographique ne s’abaisseraient jamais au-dessous d’un certain minimum. M. Georges Lecomte, qui présidait avec la louable impartialité que l’on connaît, demanda si quelqu’un avait des observations à présenter, les revendications surgirent. — Pourquoi, demande quelqu’un, n’avonsnous pas droit à la retraite? — Hélas! répond le président, parce que