Cine-Journal (1914)

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— 4 — autant de respect que d’admiration. Et, puisqu’il m’est permis de me souvenir, ] ai le droit agréable de dire que mon émotion fut plus forte devant l’écran qu’elle ne l’avait été chez Sarah. Notez que j’aime par-dessus tout les beaux vers. Malgré les longueurs, malgré certaines difficultés de projection, malgré la gêne que donne toujours l’adaptation cinématographique d’une œuvre réputée, sous le contrôle invisible et présent de l’auteur, V Aiglon reste une très grande chose dans notre art nouveau. Les beautés qui ont été réalisées par les éditeurs, ne nous étonnent pas, puisqu’en cinématographie, nous ne sommes jamais surpris. L’impossible nous est familier. Elles sont là, cependant, pour nous qui marquons, depuis huit années, les progrès de la cinématographie théâtrale, nous devons, à la vérité, de proclamer que l’adaptation de l'Aiglon est une date. Nos successeurs feront mieux. Toujours est-il que notre grand Mare'^, dont on inaugurait, avant-hier, le monument, sous le regard attentif de M. Poincaré, se fut étrangement réjoui de cette soirée. Le théâtre passe sur l’écran. Les vers de M. Rostand n’ont pas manqué à notre émotion : n’est-ce pas un art nouveau qui s’éveille? G. DUREAU. Le ‘Banquet de la Fédération du Midi %\w Nous avons dit, dans notre dernier numéro, quel fut l’éclat de la fête organisée par la F édération du Midi, à Marseille. Il nous est impossible de publier in extenso le texte des discours qui furent prononcés à l’apéritif, par M. Flaissières, sénateur des Bouches-du-Rhône, M. Pierre, adjoint au maire, Victor Jean, conseiller général, M. le Représentant du Préjet, M. Rieu, président de la Fédération des Syndicats patronaux, à Marseille, M. Sabarin, notre excellent confrère du Petit Marseillais. Voici dans quels termes, après tous les orateurs, s’exprima notre Directeur, Georges Dureau, au nom du Ciné-Journal et du Syn dicat de la Presse Cinématographique Française. Je me félicite de me retrouver parmi vous pour fêter le troisième anniversaire de votre naissance fédérative et de vous apporter à la fois le salut du Ciné-Journal — votre vieil ami — et celui du Syndicat de la Presse Cinématographique que fai l'honneur de viceprésider avec mon confrère Le Fraper, aux côtés de notre président G. Lordier. Du Ciné-Journal, je ne vous dirai rien, sinon qu’il demeure profondément attaché à votre groupement corporatif et que la défense de vos intérêts généraux reste sa mission la plus claire et la plus utile. Il n a pas changé de politique. Votre confiance en lui na pas varié: je vous en remercie très cordialement. Quant au Syndicat de la Presse que je représente ici, c’est encore un enfant. Mais il compte déjà près de cinquante membres, et c’est vous dire que le nombre de mes confrères s’est accru singulièrement depuis l’époque heureuse qui vit naître le Ciné-Journal. Tous, quels que soient notre format, notre papier, la couleur de nos couvertures, nous défendons de notre mieux, et quelquefois même en nous trompant, la cause de votre industrie et la nôtre. C’est pour cela que nous nous sommes réunis, dans l’espoir de donner à nos campagnes et à nos intérêts professionnels, une certaine centralisation, car les efforts dispersés ne valent jamais rien. Le Syndicat de la Presse a tenu aujourd’hui à vous saluer par ma voix : soyez assurés que f accomplis ma tâche de délégué avec le plus grand plaisir. Puisse votre fédération resserrer ses rangs et regarder l’avenir comme on regarde un adversaire, c’est-à-dire avec le ferme désir de le rendre inoffensif. Vous avez tous des natures combatives : c’est le propre de votre race méridionale impérieusement individualiste. Sachez assouplir vos ardeurs et surtout les diriger dans le même sens contre les forces mauvaises qui se dressent devant la cinématographie. La victoire est seulement à ce prix : vos ennemis triompheraient facilement de votre dispersion. J’ai le ferme espoir que votre barque arrivera au port malgré les vents — le mistral ne dure pas toujours — et que vous oublierez, sur le quai, les vaines discussions du voyage. Je bois. Messieurs, à nos aimables hôtes, à la Fédération du Midi, à la ville de Marseille, et à vous Mesdames qui nous apportez un soleil que le ciel lui-même nous refuse depuis quelques jours.