Cine-Journal (1914)

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La Femme Nue Le samedi 1 0 juin, à 4 heures précises, au Colisée, 38, avenue des Champs-Elysées, aura lieu la présentation privée du chef-d’œuvre de M. Henri Bataille, LA FEMME NUE, le grand film dont la Société Cinès, toujours éprise de beauté et de vérité, a su tirer toutes les ressources dramatiques. Tous les Directeurs de cinémas auront à cœur d’assister à cette grande première. Le pionumeel piBBET WW Malgré les difficultés politiques de l’heure présente, le Président de la République, oubliant, pour quelques instants, les soucis de la crise ministérielle, a inauguré, mercredi dernier, à 2 heures de l’après-midi, le monument Marey. C’est grâce à la piété de quelques amis et élèves du grand physiologiste, que le sculpteur Auban a pu exécuter son œuvre. L’ancien membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie de Médecine, est représenté assis, examinant attentivement un groupe de coureurs à pied et de cavaliers se profilant au second plan. L’idée est heureuse, car Marey, toute sa vie, étudia, en effet, le « mouvement », et l’on peut dire, aujourd’hui, que cette étude a ouvert un champ très vaste à l’activité humaine. La méthode graphique de Marey fut un premier pas vers la connaissance exacte du mouvement. Depuis cette découverte géniale, les statistiques ardues ont fait place à des tableaux où les inflexions d’une courbe expriment, d’une man’ère lumineuse, toutes les phases d’un phénomène patiemment observé. A ceci vinrent s’ajouter divers appareils inscripteurs traçant automatiquement la courbe de phénomènes physiques ou physiologiques, que leur lenteur, leur faiblesse ou leur rapidité renda’ent inaccessibles à l’observation ordinaire. Cette méthode que l’on désigne sous le nom de chrono graphie, partout où elle est applicable, est d’une perfection que rien n’égale. Grâce à elle, Marey réussit à noter non seulement les appuis et levés des pieds de l’homme et du cheval aux différentes allures, mais aussi les mouvements des doigts d’un pianiste sur le clavier de son instrument, problème considéré, jusque-là, comme un des plus difficiles à résoudre. Malgré l’énorme extension prise par la chronographie, elle a cependant des limites qu’il importait de reculer. C’est alors que Marey fit intervenir ce qu’il nomma la cbronophoto graphie. Cette méthode qui, depuis lors, a été considérablement perfectionnée, par Janssen notamment, est le point de départ de notre cinéma actuel. Enfin, par ses innombrables recherches sur le vol des oiseaux et des insectes, le professeur -jnoajd S3[ luiJBd ‘issnn assnjo oaia tnad seurs de l’aviation. * C’est la consécration des travaux de ce grand savant que le Président de la Républiaue a bien voulu honorer de sa présence. Accompagné du général Beaudemoulin et du capitaine de vaisseau Grandclément, M. Ravmond Poincaré arrivait à 2 heures et présidait cette cérémonie, ayant à sa droite M Chauveau, membre de l’Institut, professeur au Muséum d’histoire naturelle et, à sa gauche, le professeur Charles Richet, président et directeur de l’Institut Marev: MM. Lippmann, membre de l’Institut; Weiss, de 1 Académie de médecine; Darboux, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, étaient présents, ainsi qu’un grand nombre de professeurs de l’Université de Paris et des principa* les Universités européennes. Au cours de la rérémmiie des discours ont été prononcés nar M Chanvean. nui a remis le monument Marev à la ville de Paris, à nui appartiennent les terrains sur lesouels en éd'fiée la statue: oar le professeur Charles R’chet, au nom de l’Institut; par le professeur Achanasiu, de Bucarest, au nom des Universités étrangères, et nar M Dubois, président du cemité d’initiat've de Beaune fCôte-d Or) , où naouit le grand phvsiologiste Le président de la Républ’que a pris ensuite la parole en ces termes : DISCOURS DE M. POINCARÉ Messieurs, En acceptant votre aimable invitation, je n’ai pas seulement voulu apporter le témoignage de ma haute estime à l’homme éminent et illustre qui dirige votre institut; j’ai voulu également payer mon tribut d admiration aux savants français et étrangers qui composent votre as'oc'ation et rendre, en même temps, un hommage à la mémoire du regrette physiologiste qui a donné son nom glorieux à cet établissement. J’ai eu la bonne fortune de connaître per