Cine-Journal (1914)

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— 15 — sonnellément M. Marey et je ne puis oublier que, fort peu de temps avant sa mort, il avait eu la gracieuseté d’exposer, sur ma demande, à l’assemblée générale d’une grande société d enseignement populaire, quelques-uns des résultats les plus saisissants de la méthode graphique dans les sciences expérimentales. Et je me rappelle encore l’émerveillement de l’auditoire, qui, pressé dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, écoutait Marey expliquer en véritable artiste la mécanique de la vie, les lois de la danse antique et de la danse moderne, les mouvements des animaux : progression des poissons, allures du cheval, vol des oiseaux et des insectes. Sa science se faisait accessible à ce public parisien. Il ne cherchait pas à tirer vanité, devant ses auditeurs, des grands services qu’il avait rendus à la physiologie et à la médecine; on n’aurait pas cru, à l’entendre, qu’il fût 1 auteur de tant de recherches intéressantes sur la circulation du sang, sur les mouvements respiratoires, sur les battements du cœur, ni que les deux procédés d’enregistrement des phénomènes physiologiques : chronostylographie et chronophotographie, lui dussent, l’un et 'l’autre, leurs principales améliorations. C’était un conférencier charmant, qui parlait avec esprit de la gymnastique et de l’aviation, ou qui célébrait avec émotion les ailes des pigeons et des libellules. C’était cependant, avant tout, un observateur génial, qui a tiré parti de ses observations pour inventer, qui a créé deds instruments d’une précision et d’une délicaf:sse remarquables et qui a établi des méthode: aujourd’hui cla'siques. Son meilleur titre de gloire sera peut-être d’avoir mis fin à l’anarchie expérimentale en fondant votre institut. Rien n’est assurément plus fatal au progrès des sciences que les malentendus sur les résultats de expériences faites. On croit avoir opéré dans des conditions identiques, mais on s’est servi d’instruments différents; on aboutit à des conclusions opposées, et on n’a aucun moyen de s’entendre, parce qu’en réalité on ne raisonne pas sur les mêmes données, parce qu’on n’a pas vu les choses avec les mêmes yeux, parce qu’on ne parle pas une même langue scientifique. Quel avantage pour tous, si l’on arrivait à rendre comparables les indications des appareils inscripteurs et si les méthodes elles-mêmes et les mesures pouvaient devenir partout uniformes ! Telle est l’idée qu’a eue Marey : idée qui, comme la plupart des grandes idées, semble très simple, après avoir été découverte, mais qui, tout de même, avant lui, n’était venue à l’esprit de personne. Et cette idée, simple et grande, est, par excellence, comme l’a remaruqé M. Charles Richet, une idée française. C’est la France qui a imaginé le système décimal; c’est elle qui a songé à faire passer sous la régie de l’unité les mesures de poids et de longueur; c’est elle qui se plaît toujours aux catégories claires, aux lois universelles et aux ordonnances symétriques. Votre institut s’est approprié cette pensée française, qui a tout de suite exercé, dans le monde, sa force de séduction, et il a obtenu, pour la réaliser, le précieux concours de presque tous les Etats et de presque toutes les Académies et sociétés savantes. Aujourd’hui, dans cette maison, collaborent efficacement des physiologistes de tous pays et nulle part la science ne poursuit, dans une plu; parfaite harmcn e des intelligences, son œuvre de paix et de progrès. Le gouvernement de la République ne peut que se féliciter d’avo’r encouragé et facilité la fondation de votre établissement et il souhaite à l’institut Marey une longue prospérité. iy.VsVBViiVyWAV>.V.VaVoV.VBVi."iaVBVisVi,V«"aVBV6VoV»VBVo"oV.SV.“BV«'BV«VB"»% I SANTOS Y ARTIGAS I _■ ■■ Capital ; 500.000 francs Uniq ues acheteurs pour Cuba des films les plus artistiques et les plus sensationnels du marché mondial Concessionnaires pour Cuba de la Marque MICANO^FILM et propriétaires de la Marque NOR.DISK /îf (Apartado 1017) La HAVANE Reina 77 et 79 La HAVANE I AV^Wi^-'/'AVAV.VBV.V.V«V.-.V«VirBVW.VB"oV.V-".V.V.V^AW.VifBV^A".V^A