Cine-Journal (1914)

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Et l’art y gagnera autant que le plaisir du spectateur. L’acteur peut aussi noter ses manies, ses tics non pour les corriger, mais pour les exploiter. Des réputations nombreuses ont été fondées sur une étrangeté du corps ou du visage, quelquefois sur une infirmité. Sur la scène du théâtre comme sur les tréteaux de la vie publique, on n’attire, on ne retient l’attention que par quelque singularité. Un homme de taille moyenne, « nez moyen, bouche moyenne, menton ordinaire », voix normale, démarche mesurée, qui dit paisiblement des choses raisonnables, n’aurait pas plus de succès à la tribune qu’au tripot comique. Mais un nez pittoresque, un timbre de voix étrange, une taille minuscule ou gigantesque, des jambes d’échassier ou des épaules de portefaix accrochent l’œil ou l’oreille de la foule; les caricaturistes s’en emparent : c’est la célébrité qui commence. Les généraux de la guerre d’Italie furent médusés par l’énergie de Bonaparte, qui lev surprit chez ce gringalet : le contraste de son corps débile et de son âme ardente fut le premier atout de l’illustre acteur (en tous genres : comediante ! tragediante !) . Adolphe Thiers n’aurait jamais pu jouer les Déroulède sur la voie publique. Mettez une tête de bellâtre sur le corps de Mirabeau, il n’y a plus de Mirabeau. Un monstre est mieux doué pour le succès, pour la popularité, pour la gloire qu’un individu normal, à condition de jouer son rôle de monstre habilement. Où l’apprendra-t-il aussi bien que devant l’écran? Les Parisiens admirent quelques artistes dont le débit lent et froid passe pour un signe de force et d’autorité; ce sont des acteurs privés de mémoire; en récitant une phrase, ils la font durer pour trouver la suivante; mais par leurs mines savantes, ils ont donné le change au brave public. Il y a peu de défauts dont on ne puisse, avec quelque adresse, tirer avantage au théâtre. Et il n’y a pas, pour ce travail, de meilleur instrument que le cinéma. Mais pourquoi limiter aux professionnels le bénéfice de la méthode? Est-ce que toute la société n’est pas un vaste théâtre? Et la plupart des hommes des comédiens? Est-ce que tout le monde n’a pas besoin comme les acteurs, d’éviter les attitudes gauches, les gestes disgracieux? La section cinématographique ne s’impose pas seulement dans les conservatoires lyriques et dramatiques; elle a sa place marquée dans les établissements de culture physique; elle est nécessaire dans les maisons d’éducation. Il faudrait que chacun de nous eût marché, dansé, parlé, mangé devant l’appareil, et se fût ensuite observé, critiqué sur l’écran. Une expression populaire, antérieure au cinématographe, en présageait Futilité éducative: (( Non, mais tu ne t’es pas regardé! » Comme les acteurs, tant que nous sommes, nous ferions bien de nous regarder. UNION PROFESSIONNELLE DES OpHeiirs Mmatograpiiistei Pe Fraoee (Prise de vues et projection réunies} %%v% Siège Social, 69, Faubourg Saint-Martin Le conseil d’administration de l’Union Professionnelle des opérateurs cinématographistes de France lance à tous les opérateurs l’appel suivant : « Opérateurs professionnels ! « Vous êtes tous convoqués à l’assemblée générale extraordinaire qui aura lieu dimanche prochain 7 juin, à 9 h. 30 du matin, dans la salle du Foyer, Bar de Tivoli-Cinéma, 19, faubourg du Temple, à seule fin de vous prononcer si notre Union doit s’affilier à la Fédération Générale du Spectacle. Des pourparlers existent depuis plusieurs semaines entre notre conseil d’administration et le comité de la F, G. du S. et c’est pour solutionner cette importante question que nous vous prions d’assister en grand nombre à la réunion de dimanche prochain. Votre présence prouvera également que vous désirez faire de notre métier une corporation à l’égale des autres et profiter des mêmes avantages. Pour arriver à ce résultat, le groupement général s’impose et notre Union, tout en gardant son entière liberté d’action, doit s’unir aux autres groupements du Spectacle. (( Pour le Conseil d’administration, « Le Président de V Union : « Georges MarIANI. » L’ILLUSTRMUOHE lilNEMAWRAFICA Le plus important journal de l’industrie Cinématographique en Italie. 2 fois paf mais Dirtcteiir-Propriétaire : Alîredo Ceatofanti Via T. CavaHolti, 14 7dllJlT^ (Italie) CORRESPONDANCE EN FRANÇAIS