Cine-Journal (1914)

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25 DV THÉÂTRE AV CINÉMA II Du Scénario (Suite) J’ai eu l’occasion de lire quelques ouvrages ou quelques articles traitant de cette même question du scénario. Les auteurs de ces lignes donnaient des conseils aux débutants. Je ne sais pas trop s’ils avaient raison. Mais, à mon point de vue, et je crois que c’est celui qui se trouve partagé par tous les metteurs en scène, l’auteur de scénario ne doit pas entrer dans des détails qui n’ont la plupart du temps aucun rapport avec l’action et qui ne font que retarder le dénouement. Le scénario doit être concis. L’auteur ne peut que très difficilement le diviser en actes, il ne peut qu’établir les scènes en suivant leur marche naturelle. Le scénario de cinéma exige, en outre, de la part des auteurs une psychologie de tous les personnages, de façon à ce qu on sache exactement à quoi s’en tenir sur les caractères de chacun d’eux. Il est tout-à-fait inutile par contre de s’apesantir sur les décors du théâtre de prise de vue ou sur les sites en plein air. C’est l’affaire du metteur en scène. Et c’est facilement compréhensible, pour l’excellente raison que l’on se sert la plupart du temps des décors qui vous appartiennent et des sites qui sont à proximité. Il est rare, en effet, à moins d’avoir à réaliser une reconstitution historique, de partir sur les lieux mêmes indiqués par l’auteur du scénario. Celui-ci doit simplement faire remarquer ce qui lui semble indispensable, grosso modo, pour spécifier que telle scène doit se dérouler au bord de la mer, en pleine montagne, sur la rive d’un fleuve, etc. L’auteur ne doit, pour la même raison, s occuper que des personnages de premier plan. C’est affaire du metteur en scène de savoir si des comparses ou personnages inutiles à l’action sont nécessaires pour peupler le décor ou l’action. Mais l’auteur fera bien d’analyser de très près, physiquement et moralement, ses premiers rôles. Quelquefois, en effet, un détail peut échapper à l’acteur chargé d’interpréter un personnage et ce détail peut avoir une importance capitale. J’estime enfin qu’un bon scénario doit être écrit simplement sans aucune recherche du style, ce qui est complètement inutile. Chaque scène doit être résumée en six ou sept lignes, sauf les scènes capitales qui demandent un plus long développement. Ce système est d’ailleurs celui que l’on emploie pour les scénarios des pièces de théâtre. La différence n’existe que dans le choix nombreux des scènes. Il faut tenir compte de cette particularité du cinéma, de cette différence qui fait le charme de cette merveilleuse invention, c’est-à-dire des décors infinis que l’on peut avoir. Chaque scène pourrait se dérouler dans un décor différent. On ne doit jamais reculer devant la diversité des décors et des paysages. Si certaines scènes nécessaires, mais d’un intérêt secondaire, paraissent languissantes au théâtre, il n’en est pas de même au cinéma, où l’œil est charmé par un site bien choisi ou par un décor artistiquement meublé. L’auteur de scénarios doit donc indiquer succintement au metteur en scène les scènes qui, nécessaires à la marche de l’action, peuvent traîner en longueur si le choix du paysage ne soutient pas suffisamment l’intérêt. De même que les scènes capitales prennent de l’ampleur quand elles se déroulent entre les TOUTE TRANSACTION CINÉMATOGRAPHIQUE PEDRO MUNDET 14, Rue Bachaumont, 14 Téléph. aUXENBERQ 08-33 Télégr. MUNDETPARIS PARIS BUREAUX OUVERTS : de 2 heures à 6 heures.