Cine-Journal (1914)

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_ ^ 53 — ^ LE CINÉMA SUR LES BOULEVARDS nOTIiE EPICfcUÊTE (Suite) Notre précédent article s’est arrêté à GabKa, appartenant actuellement à MM Kahn et Bonnet, dont le premier occupe les délicates fonctions de secrétaire général près la Chambre syndicale française de la cinématographie. Moins d’un an plus tard, le boulevard possédait un établissement de plus. To. monde connaît aujourd’hui l’Omnia Pathé, dont la façade merveilleuse se dresse à côté de celle du théâtre des Variétés; la façade de ce cinéma est tellement lumineuse que le théâtre lui-même s’est trouvé dans l’obligation d’illuminer à son tour. Il n’en a pas toujours été ainsi, lorsque, en 1 906, M. Benoît-Lévy résolut de créer un établissement à cet endroit. Il y avait encore les locaux déserts du Café dè Suède, fermé depuis plus d’un an. Derrière le café, le propriétaire de la maison avait établi une cour qui pouvait servir de salle de spectacle, c’est dans ce local que, jusqu’en 1 9 1 2, fut installé et vécut l’Omnia Pathé. La salle, sobre de décoration, ne contenait que trois cents places environ, et les jours d’affluence le public était entassé sur les côtés, et dans le fond de la salle. Avec le développement qu’a pris le cinématographe, avec les concurrences qui ne manquaient point de se manifester, M. Benoît-Lévy conçut le projet d’agrandir la salle. Quand on voit aujourd’hui cette salle avec ses dépendances, on a peine à se rappeler ce qu’elle fut avant les agrandissements, et on ne peut s’imaginer le travail colossal qui a été effectué. La façade était coupée en deux par un entresol, qu’on a fait disparaître en soutenant par un cadre d’acier le plafond du premier étage. On a ainsi pu augmenter la hauteur du premier vestibule (porche d’entrée) . Un deuxième vestibule (péristyle) a pu être aménagé, et un escalier spécial a été construit pour desservir l’étage des loges. La caisse et le contrôle ont été installés dans ce vestibule. L’ensemble de ces deux vestibules, — précédé de la magnifique façade qu’encadrent deux cariatides rappelant celles de Puget — avec aussi une superbe marquise en fer forgé ornée d’une guirlande en bronze et de grandes lanternes, a provoqué l’admiration générale, et l’Omnia a doté ainsi le plus fréquenté de nos boulevards d’un monument véritablement digne de lui — et d’elle. Les murs ont été revêtus de stuc (pierre et marbre) ; plusieurs colonnes anciennes ne pouvant être supprimées, car elles servaient d’appui à l’immeuble, il a fallu en établir de nouvelles pour assurer la symétrie. Avec les glaces qui les reflètent, l’effet est absolument merveilleux. A signaler aussi, dans le porche, un grand lustre en bronze exécuté tout exprès. Plus merveilleuse encore la salle nouvelle. L’ancienne salle était orientée Est-Ouest, aver les dimensions suivantes : longueur 1 9 m. 40, largeur 11 m. 10. En raison des colonnes, le tiers de la salle était inutilisé et, pour faire des recettes importantes, comme nous le disions plus haut, il fallait serrer le public debout, dans des conditions qu’il n’accepterait plus aujourd’hui, en raison des établissements variés qui possèdent tous le confortable et les dégagements nécessaires, en outre à cette époque il fallait traverser le public entassé dans le fond de la salle, pour pouvoir monter aux loges. La nouvelle salle est orientée nord-sud, l’écran au sud; longueur 23 mètres, largeur 20 mètres. Elle est environ du double comme surface. Les anciennes colonnes ont été habillées de façon à paraître soutenir la galerie. Pour doubler la salle, M. Benoît-Lévy a. dû, après s’être assuré l’immeuble voisin, faire enlever le mur mitoyen sur une hauteur de dix mètres, et, pour soutenir un mur de quinze mètres restant, il a fallu placer une poutrelle de 1 m. 50 de hauteur et de 0,50 d’épaisseur, soutenue elle-même par les murs et par deux poteaux en fer nouveaux, qui ont formé les avant-scènes. On a peine à s’imaginer ce qu’a été ce travail, fait sans interruption jour et nuit pendant seize mois. Une véritable forêt de madriers fut nécessaire pour soutenir la maison pendant l’enlèrvement de la partie inférieure du mur mitoyen'. Chose tout à fait remarquable, le cinématographe ne cessa point de fonctionner un seul jour, grâce à des combinaisons qui firent 1 étonnement des habitués, lesquels suivirent avec attention l’exécution de ces transformations. Pour couvrir la partie nouvelle de la salle, il a fallu combiner un comble de fer respec