Cine-Journal (1914)

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Le Ciné= Journal ” au Canada Nous empruntons au populaire journal des familles canadiennes : « La Patrie », de Montréal, le bel article de Madeleine, intitulé : « Le Cinéma Educateur ». Ce modeste pseudonyme cache la personnalité d'une de nos plus brillantes femmes de lettres du Canada, Mme W. Huguenin, le délicieux auteur de « L’Oubliée » et de : « Le Long du Chemin ». L'admirable écrivain exerce depuis quinze ans une bienfaisante et active propagande en faveur de la culture française en Canada; ce qui lui Valut le titre d'officier d' Académie, décerné par le Gouvernement français, juste récompense de son ardent amour au a doux parler » de France et de son dévouement aux lettres françaises. L. H. C. Le Cinéma et l’idée française au Canada (LE CINÉMA ÉDUCATEUR) Sous le titre significatif de « Cinéma Educateur )) , M. Joseph Dumais lance, en ce moment, une entreprise qui mérite de réussir, et dont nous pourrons applaudir les toutes premières manifestations dans des séances qui seront données prochainement au Monument National, sous le patronage de l’Association Saint-Jean-Baptiste et de la Fédération Nationale Saint-Jean-Baptiste. Les deux sociétés nationales se donnent la main pour appuyer de leur autorité et de leur prestige, le film éducateur, qui vient à l’heure, où nous ressentons, dans ce sens, la nécessité d’une réaction intelligente et patriotique. Naturellement les balivernes, les insignifiances et les bêtises ne seront pas au programme. On y donnera des choses saines, instructives, intéressantes et agréables, de façon à contenter les intelligences sérieuses, sans cependant provoquer chez les jeunes spectateurs, de l’ennui ou du désappointement. Une censure est execrée sur les films, mais cette censure s’attache exclusivement à la moralité des pièces, et nous croyons que son action est, en ce sens, vraiment efficace, mais là s’arrête son influence. Ce n’est pas suffisant pour faire du « Cinéma » l’agent d’éducation extraordinaire qu’il pourrait devenir, sous une impulsion bien dirigée. M. Dumais par son « Cinéma Educateur » veut opposer le film français interprété et écrit en français, au film américain, et l’intention est trop belle, à mon sens, pour ne pas être signalée à l’attention de tous les ferverits du film qui s’effarent de l’américanisme, qüi monte sans cesse, chez nous, par l’image et la chanson. J’avoue avoir été, écrit Madeleine, maintes fois frappée de l’enthousiasme extraordinaire qui accueillait le drapeau étoilé et les héros américains. Washington et Lincoln reçoivent dans nos cinémas canadiens de véritables ovations, et ces manifestations enthousiastes pour les personnages et les choses du pays voisin m’a fait souvent penser que c’était peut-être là une façon habile et peut-être consciente de préparer l’annexion... C’est beaucoup dire, je le sais, mais il est sûr que grâce au cinéma, l’américanisme nous envahit, il s’insinue dans l’esprit et le cœur du peuple, il s’en fait aimer au point que j’ai souvent constaté que le drapeau des Américains était salué avec plus d’enthousiasme que le nôtre, le drapeau anglais. Et cela n’est ni calculé, ni jugé; on applaudit, parce que tout nous a préparé à ces applaudissements, mais n’empêche qu’à se familiariser ainsi avec l’idée américaine, à apprendre de cette façon le culte de ses héros et de son his /i Directeur h LO BEL, ingénieur-chimiste E. C. P. |)) 47, Rue de Bagneux, MONTROUGE (Seine) Têléph.'é 'Saxe^66-51 TRAVAUX CINÊMATOGRAPHIOUES SOIGNÉS! EXÉCUTION RAPIDE