Cine-Journal (1914)

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— 117 — • è"'" E'f' I . 4 d une façon considérable la vitesse de la prof jection des vues qui ont été prises à des interf Vallès relativement importants. t Le même raisonnement nous fait comprendre le procédé utilisé pour rendre perceptibles I' des mouvements que leur vitesse nous’ empê^ chait de discerner. J On a réussi, par exemple, à l’aide d’appaf reils qui prennent des centaines et même des > milliers de photographies par seconde, à ins* crire sur des films les mouvements des ailes d’un insecte pendant le vol et aussi la trajectoire des projectiles des armes à feu. Si l’on fait, lors de la projection, tourner l’appareil à une vitesse beaucoup plus lente, on pourra percevoir tous les détails de ces mouvements que notre œil n’avait pu saisir à cause de leur vitesse considérable. ; De même, par conséquent, que le télescope modifie les dimensions de l’espace pour nos yeux, le cinématographe, selon l’expression de M. Commandon, peut modifier la grandeur du temps. ; 4 Le premier, en effet, nous permet de voir ; des objets trop éloignés pour être visibles à l’œil nu; quant au cinématographe, il nous ! montre des mouvements qui, par eux-mêmes, ; nous sont imperceptibles, parce que trop lents ou trop rapides. Et ce rapprochement fait bien comprendre le rôle important que doit jouer le cinématographe dans les études biologiques. Nous avons rassemblé dans cet article un 1 V certain nombre d’exemples qui soulignent les révélations merveilleuses et éducatives dont le cinématographe, appliqué à l’étude des phé: nomènes biologiques, a été l’instrument. La 1 . métamorphose des insectes, la vie des plantes, les mœurs des abeilles et des fourmis, etc., tout cela nous fut connu sous un jour insoupçonné, et il est indéniable que le secret du vol des oiseaux doit nous être révélé complètement par le cinématographe. Enfin, en utilisant à la fois les propriétés du télescope qui modifie l’espace et le cinématographe à l’aide duquel nous pouvons à volonté modifier le temps, il est évident qu’on pourra faire pour les phénomènes astronomiques ce que l’on a réussi pour les phénomènes {biologiques. C’est ainsi, par exemple, qu’on est parvenu à reproduire à une vitesse exagérée la dernière éclipse de soleil. *»' Les physiologistes et les médecins ont esî sayé de . faire profiter la cinématographie de ht la propriété des rayons X. Ils y ont réussi et U l’on enregistre actuellement sur des films les mouvements de notre charpente osseuse, ceux d’une articulation, ceux encore de notre cœur ou de notre estomac. Bref, par ce mode nouveau d’investigation — auquel on a donné le nom de ciné-radio graphie — c’est la vie intérieure d’un organisme qui est enregistrée et non plus seulement les mouvements extérieurs du sujet. La médecine a voulu utiliser le cinématographe pour faciliter la recherche des diagnostics et, le croirait-on, dans un but thérapeutique. Elle est arrivée à des résultats qui constituent de véritables succès. Dans les maladies nerveuses, par exemple, M. le D' Sainton, médecin des hôpitaux de Paris, a su utiliser les renseignements que lui fournissait le déroulement d’un film effectué à une vitesse moins rapide que celle de la prise des vues. Il s’agissait de certaines affections caractérisées par des mouvements dont l’incoordination masque souvent la véritable valeur nosologique et qui pouvaient être étudiés grâce au film qui les reproduisait avec une lenteur didactique. Récemment, enfin, M. le D" Marage faisait connaître à l’Académie des sciences les heureux résultats qu’il avait obtenus dans le traitement du bégaiement en employant la cinématographie des mouvements spasmodiques effectués par ceux dont la parole explosive est le résultat d’inutiles efforts. S’il fallait étudier et même simplement énumérer à cette plade les services que le cinématographe a rendus à la science, de nombreuses colonnes de cette revue nous seraient nécessaires; nous en avons dit assez pourtant pour faire comprendre l’importance de cet instrument que l’on a raison de placer à côté du microscope et du télescope, parce que, comme eux, il nous aidera puissamment à reculer les bornes des connaissances humaines. LA CINÉ FONO (huitième année) La première revue italienne de cinématographie Paraît toutes les Semaines ABONNEMENTS : Fs 15.00 pour une année avec droit à l’insertion du nom, qualité et adresse dans le Guide de la Cinématographie (jusqu’à 10 mots) La piDS ancienne La plus répandue • La mieux Informée Directeur : F. RAZZI ^ Administration : Napoli (Italie)