Cine-Journal (1914)

— 6 — liens, que nous avons applaudis à Paris il y a quelques semaines, me paraîtraient très bien pour des expressions frustes, élémentaires, évocatrices de passions brutales, naïves, religieuses... « Pêcheurs d'Islande, que rata Porel, et ce dernier, Ramuntcho, également raté à l’Odéon, sont des canevas tout écrits pour ce genre de théâtre. Par des efforts pour les raccourcir, pour les approprier aux besoins du genre... » Et comme nous parlons des lourdes nécessités qu’imposera aux auteurs la prise de vues, contingence douloureuse : — Ah ! dit-il, avec des regrets ironiques, nous en connaissons bien d’autres ! Nous vivons avec elles au théâtre ! Puis il reprend, se laissant aller à sa pensée souple et très imaginative : — Oui ! je vois parfaitement un acte rustique... Pas de paroles, bien entendu, pas plus que de phonographe, le phonographe étant un appareil de pure reproduction. Et, d’ailleurs, à quoi servent parfois les mots? Regardez un rassemblement au coin de la rue ; comme tout ce petit monde remue, s’agite, crée de la vie et s’exprime par des gestes pittoresques ! Si vous vous approchez, cherchant à savoir de quoi il s’agit et quelles phrases sont échangées, vous demeurez désolés de la médiocrité du scénario... « Tout au plus, ayant déjà rêvé les formes les plus artistiques du mouvement qui amusent en moi le peintre, serais-je charmé qu’un peu de musique accompagnât la trame de ces petites scènes, par exemple de curieux airs populaires, des mélodies exotiques dont le style serait un heureux complément. Le paysage du décor, un peu gris — puisque nous n’avons pas la photographie en couleur — conviendrait à ces gestes sans paroles, et la musique aussi serait discrète... Je voudrais voir ainsi La Lépreuse que j’écrivis naguère pour l’Opéra-Comique et qui est une délicieuse musique... » Henry Bataille est décidément sur le chemin des belles réalisations. Il ne se leurre pas et sait bien quelles difficultés d’exécution l’attendent. Mais il a foi dans son art très pur, dans celui de ses futurs interprètes, et ne juge ’QUE, Dt 62, Bd, Strasbourg, Paris Téléphone : Nord 30=73 EXPLOITANTS CINEMATOGRAPHIQUES ! Ne concédez à personne l’affermage de vos BILLETS à 1/2 TARIF sans consulter M. Lucien JASLIER, Directeur de 1 ’ AGENCE GENERALE DE BILLETS POUR TOUS SPECTACLES, dont les traités avec les plus importantes Fabriques de France lui permettent de vous faire profiter des avantages suivants : Impression à ses frais de tous les billets à l/''2 tarif , Diffusion énorme de ces billets parmi le Public de toutes classes appelé à consommer Journellement les 6 à 8 produits d ’ Al imentation usuels et des mei 1 leur es Marques qui contiennent les dits billets. Publicité en faveur de votre cinéma, à ses frais et à ceux des Fabricants, par journaux, affiches murales et pancartes chez les Epiciers. Entrées à plein tarif les Dimanches, Fêtes et Soirées de Gala. Redevance versée aux Exploitants. Vous auriez la certitude de voir, par ces moyens combinés , votre salle pleine tous les jours de la semaine. Un représentant de 1 ’ AGENCE GENERALE DE BILLETS POUR TOUS SPECTACLES vous rendra visite si vous en manifestez le désir.