Cine-Journal (1914)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

Une Belle Affiche^ DE LA DV THÉÂTRE AV CINÉMA II Du Scénario (Suite) La mise en scène de cinématographe a pris depuis quelques années une importance considérable : nous avons vu des films où la figuration joue un grand rôle. Dans toutes les reconstitutions historiques, nous avons remarqué un déploiement de figuration dont on ne peut avoir aucune idée au théâtre. Quelle est, en effet, la scène qui pourrait recevoir des milliers de figurants? Or, au cinéma, nous avons, bien souvent, un nombre aussi élevé d’acteurs dont les rôles sont presque insignifiants et qui ne font que passer dans l’action. La figuration a été, au théâtre, plus d’une fois, une cause d’ennuis. Les figurants, recrutés un peu partout et notamment chez les garçons de cafés sans occupation, ne sont pas faciles à faire évoluer. D’abord parce qu’ils ont souvent l’intelligence rétive, ensuite parce qu’ils ne sont pas d’une exactitude suivie. Sans prévenir, parce qu’ils auront trouvé une place, ou plus simplement parce qu ils auront bu un verre de trop, ils oublieront de se rendre au théâtre et le chef de la figuration sera obligé de recruter au hasard un remplaçant. On devine facilement le résultat que l’on obtient avec de pareils moyens. Mais ne nous en étonnons pas autrement, car nous savons qu’un figurant est royalement récompensé de ses services par des appointements variant entre cinquante centimes et deux francs. Les chefs de la figuration touchent une somme globale pour tant de figurants; on devine aisément qu’ils garderont la plus grosse part pour eux et que les malheureux qui acceptent des salaires de famine s’en iront dès qu’ils trouveront un métier plus rémunérateur. Et pourtant dans certaines pièces, la figuration joue un rôle considérable. Nous avons vu, dans nos principaux théâtres, des mises en scènes compliquées où l’on faisait évoluer dans un espace malheureusement trop restreint, une foule de figurants. Le metteur en scène s’attache tout particulièrement à faire exécuter par la figuration des mouvements ordonnés et naturels. Certains metteurs en scène, M. Antoine et M. Gémier, notamment, se sont fait une réputation par leur facilité à remuer les foules. Des exemples comme Jules César et la Vie publique font comprendre facilement les raisons qui placent ces grands artistes au-dessus des autres metteurs en scène. Mais les figurants recrutés pour ces pièces sont choisis dans une élite et ils sont certainement mieux payés que leurs camarades de moindre valeur. Le figurant doit, en effet, souvent faire preuve de talent et il ne faut pas qu’il puisse compromettre par une maladresse, le succès d’une pièce. On voit que la figuration est, au théâtre, d’une importance considérable.