Cine-Journal (1914)

— 21 — Nous pouvons affirmer qu’au cinéma, elle prend encore des proportions plus fortes. Depuis quelques années, nous avons vu des films où les figurants se comptaient par centaines et même par milliers. Les Bourgeois de Calais, Quo Vadis, Les Misérables, etc..., nous ont prouvé surabondamment que les metteurs en scène de cinéma font souvent appel à la figuration pour reconstituer les grandes scènes de notre histoire. Quand il faut rappeler par l’image les batailles qui ont laissé dans la mémoire des hommes un ineffaçable souvenir, on se rend facilement compte du travail considérable qui incombe au metteur en scène. Pour bien réunir au cinéma la reconstitution d’une bataille, on encourage généralement les figurants en promettant un supplément d’appointement à ceux qui se signaleraient par leur fougue et par leur furia. Aussi quelques accidents, peu graves heureusement, peuvent se produire. Les metteurs en scène doivent donc agir avec une certaine prudence. J’ai eu le bonheur d’assister, il y a quelque temps, à la mise en scène d’une grande bataille. J’avoue que pareil spectacle est émotionnant. C’était la reconstitution d’une des victoires de notre histoire nationale. Le choc des armes, les cris des adversaires, les encouragements du metteur en scène et de ses régisseurs, l’assaut d’une place fortifiée, le galop des chevaux, toute cette mise en scène a quelque chose de vrai, de poignant. On se croit reporté à plusieurs siècles en arrière et on croit assister à l’une de ces luttes d’où notre pays est presque toujours sorti vainqueur. Les figurants qui remplissent les rôles des soldats doivent se conduire comme ils se conduiraient à la guerre. Et loin d’être de l’avis de ceux qui disent que notre armée ne doit pas servir à de pareilles reconstitutions, je suis persuadé que ce serait pour elle des exercices autrement intéressant que ceux qui sont fait dans les camps et sur les champs de manœuvre. Quoi qu’il en soit, les figurants se tirent à leur avantage des épreuves difficiles auxquelles on les soumet, grâce, bien souvent, à la science et à l’autorité du metteur en scène qui les dirige. Dufilm. {A suivre.) ÉCHOS Déplacements M. \/andal, administrateur-directeur de la Société Française des Films et Cinématographes (( Eclair », est actuellement en Espagne, à Barcelone, où il prépare l’ouverture prochaine d’une succursale pour la location de films en Espagne et Portugal. M. Paul Dabat qui l’accompagne est chargé de la direction de cette nouvelle agence. ♦ L*A. G/C. à Oran L’Agence Générale Cinématographique dont M. R. Loiseau dirige avec autorité l’agence alg'érienne, vient d’ouvrir une succursale à Oran, pour tout le département d’Oran, 1 3, rue d’Azoff et rue de Lourmel, sous la très heureuse direction de M. Artus, le cinématographiste bien connu de tous les Oranais. Ce rouage commercial était devenu nécessaire en raison de l’extension des affaires de location de l’A. G. C. dans cette active région de notre France africaine. I iîSZSSSHSZSHSESZSSS^SZSZSlSHSHSESaSiSSSHSaSZSHHSSiasaSHSaKSSlSZSHSESHSlSHSHSHSZSZSE Les POSTES CINÉMATOGRAPHIQUES Avec Éclairage Électrique établissements OU Oxydelta J. Demaria 35, RUE DE CLICHY. PARIS Sont en vente avec FACtUTÉS DE PABEMENT aux Prix originaux et avec leur garantie A L’INTERMÉDIAIRE