Cine-Journal (1914)

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— 22 — CONSECRATION Le cinématographe a remporté tant de victoires, que les esprits mal avertis ont pu douter qu il lui en restait encore une seule à arracher. Il lui manquait pourtant le faste des pompes officielles, l’investiture du chef de l’Etat. M. Poincaré, président de la République, vient de lui décerner cette couronne nouvelle. Il a, officiellement, assisté à la soirée de gala donnée à l’hippodrome, en l’honneur des municipalités étrangères. Ne tenons point une telle manifestation comme susceptible d’une mince portée. Il faudrait ignorer les <( pudeurs protocolaires » pour ne pas la juger comme, au contraire, riche d’enseignement. Le temps n’est point si éloigné où les plus audacieux se seraient refusés à élaborer un tel article de programme : (( Le Président de la République au cinéma!... » Et voici que nos triomphes ont été si éclatants que peu de gens songent à s’étonner d’un tel événement, que d’aucuns même sont surpris qu’il ait tant tardé à se produire. Le monde cinématographique doit pourtant savoir gré à M. Poincaré de sa libre manifestation, de l’intérêt qu’il porte à la grande industrie. Elle ne peut que le servir. Mais il ne peut pas non plus ne point remercier le Conseil municipal de Paris d’en avoir été l’inspirateur. Il osa être, à cet instant, une sorte de précurseur, ce n’est pas sans courage. Albert Hec. (avant tout, il faut, lorsqu’on fait de la publicité, être doué de ténacité, * Celui qui entend parler de tous 52 fois par an, vous connaît 52 fois mieux que s’il n’en avait entendu parler qu’une fois, et plus il connaît vos produits, plus il est susceptible de faire affaire avec vous. WILLIAM GAMBLE. " • . : “ Héroïsme de française ” Un Télégramme qui en dit long... M. Lefèves, directeur du « Ciné-Palace », à Toul, nous adresse le télégramme suivant : C’est dans un véritable triomphe que je viens de passer « Héroïsme de Française », j'ai refusé du monde, ma salle contient 800 places et je fais quatre séances le dimanche. Sans commentaires! ^ Sévère mais juste Parlant de la querelle du Théâtre et du Cinéma, dans le numéro du mardi 8 juin de V Intransigeant, notre excellent confrère Léo Marchés, critique avec sévérité mais justesse les fautes commises par les directeurs de théâtre, étonnés de voir grandir devant eux la popularité des cinémas. Il n’est pas moins cruel pour les auteurs; voyez plutôt : Les auteurs, d’ailleurs, n’ont que ce qu’ils méritent. Ils savent que leurs pièces vendues au fabricant de films c’est le succès des futures reprises compromis. Un vaudeville, un drame, une comédie, donnés au cinéma, ne font plus recette au théâtre. Malgré cela, tentés par l’appât d’un gain immédiat, les auteurs n’hésitent pas et sacrifient souvent la rente permanente que leur assurait un ouvrage pour encaisser tout de suite les quelques billets bleus que leur offre un éditeur de scénarios. Qu’ils administrent plus sagement leurs intérêts ou qu’ils cessent de se plaindre I Quant aux directeurs de théâtres, ils ont, eux aussi, bien des fautes à se reprocher. Hypnotisés par des noms d’auteurs et des noms d’acteurs, ils négligent la partie la plus intéressante de leur rôle : la recherche des ouvrages nouveaux et vraiment originaux, la découverte des talents inconnus, écrivains et comédiens. Ils préfèrent lutter à coups de vedettes, et, comme les vedettes coûtent cher, ils sont obligés d’augmenter leurs tarifs, ce qui dégoûte le bon public, ménager de ses deniers. Quand ils se seront rendu compte qu’il est préférable de donner de bonnes pièces d’auteurs peu connus, jouées par une bonne troupe de jeunes gens que de mauvaises pièces signées de grands noms et interprétées par d’illustres sexagénairs, ils pourront diminuer le prix de leurs places et le public leur reviendra. Cependant le cinéma, rendu à son rôle d éducateur et d’amuseur, n’en conservera pas moins