Cine-Journal (1914)

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7” Année. W 304 20 Juin 1914 Ciné= Journal Organe Hebdomadaire de l’Industrie Cinématographique Directeur : G. DOREAD flBOMHEMEMTS : FRANCE Un an 10 fr • ETRANGER Un an 12 fr Le Numéro : 25 cent. Parait le Samedi Rédaction & Administratioi 30, Rue Bergère P^IS TÉLÉPHONE Gutenberg : 61-64 Le Cinéma peut être comique... mais. .. ceux qui s’en occupent ne sont pas toujours drôles !... La Suisse est un pays charmant. Chacun sait (( ça », Mais je crois bien, comme nous disons dans le plus pur français de Montmartre, qu’elle va un peu fort. Nous ne pouvons pas lui dénier le privilège flatteur de posséder le Mont-Blanc, qui mesure — approximativement — 4.810 mètres, joli chiffre pour une (( première semaine ». Nous savons qu’elle a vu naître Guillaume Tell. Il est cependant certain que ces titres divers à la gloire ne devraient pas l’autoriser à jouer dans le monde le rôle des (( premiers comiques ». Je connais mille Suisses qui sont gens d’esprit et de parfaits libéraux; aussi bien suis-je fort à l’aise pour critiquer les autres. Le goût passionné des faux savants pour la statistique dépasse dans la Suisse romande ce que toute raison peut concevoir. Imaginez-vous, en effet, ô peuples amis du référendum, que certaines sociétés génevoises d’utilité publique encouragent, autour du lac que l’Europe admire sans réserves, des questionnaires sur les représentations cinématographiques — manifestement tournés contre nous. Juristes, pédagogues, protecteurs de l’enfance veulent régenter le cinéma. Cette manie universelle tiendrait, paraîtil, à ce fait qu’un vague malfaiteur nommé Favre-Bulle, condamné à douze ans de réclusion, aurait affirmé qu’il aurait eu l’idée de son crime en regardant un film cinématographique. Admirable folie! Les éditeurs et les exploitants se voient à la merci d’un triste personnage, criminel de droit commun. Les tribunaux le condamnent pour son ignominie. Mais les ennemis du cinéma retiennent ses propos et les dressent, en manière d’accusation, contre toute notre industrie. Gardons le sourire et n’insistons pas. Ce qui reste, toutefois, c’est l’action des pouvoirs — publics et autres — dans cette affaire. Ce qui ne passera pas sans que nous protestions, c’est que les membres du jury à V unanimité ont signé une requête au président du Conseil d’Etat pour le prier de bien vouloir réagir contre (( l’influence néfaste exercée par le cinéma sur la jeunesse ». Et voyez les conséquences de cette réclamation! Le Séminaire de législation sociale, à r Université de Neufchâtel, adresse à tous ceux que préoccupent les questions