Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

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ennemi. Ils se sentent les coudes, ces Messieurs, depuis quelque temps. Malheur à l'audacieux artiste qui consent à jouer une pièce cinématographique! Toutes les portes se ferment devant lui, et il peut faire son deuil du plus petit contrat futur... Savez-vous ce que l'on proclame urbi et o,bi — très officiellement? Je vous le donne en mille, et sans plaisanter encore: le cinématographe est officiellement consacré: 1' comme un élément très dangereux pour la sécurité personnelle; 2" comme un danger menaçant les bonnes mœurs, et 3 comme un danger pour le bien économique du peuple. C'est en ce morrent-ci, dans la basse Autriche, que la cinéphobie règne à l'état d'épidémie aiguë. Des parlementaires, dont j'estime superflu de léguer les noms à la postérité, n'ont pas craint c'e sortir, à la tribune législative, des énormitéi dans le genre de celle-ci: « Le cinématographe est néfaste parce qu'il coûte de l'argent et qu'il exploite principalement les bourses modestes! » Puis: { Dans l'obscurité des salles, la promiscuité des spectateurs des deux sexes doit forcément inciter à des actes contraires aux bonnes mœurs! » Ce sont là les arguments que l'on fait valoir |,ciur créer des lois dont le vote signifierait la ruine, la mort sans phases pour le cinéma. On comprend aisément que la Ligu ploitants de l'empire austro-hongrois s'élève avec véhémence contre cette fausse exposition de la réalité des faits et qu'elle ne manque aucune occasion de protester avec la dernière énergie contre les attaques insidieuses et les perfides insinuations des cinéphobes. Mais ceux-ci se sont attelés a\ < dtur digne d'une meilleure cause à I'ccha-fau c'age des règlements destinés à écarter les dan géra du cinématographe. On a élaboré tout un programme, basé sur une enquête offuiell". Vous verrez qu'on arrivera à démontrer qu'il n'y a aucun danger à ce que jeunes gens c' jeunes filles prennent place, côte à côte, dan = . n théâtre ordinaire, mais que, dans un cinetr.a, il faut forcément qu'il en résulte d'horribles attentats à la pudeur! N'y a-t-il pas dans ce pharisaïsme qu ! |U chose de bien plus immoral que toutes lea immoralités que le cinéma p< ■■<■ d'engendrer? Vraiment, on nous la baille bette I pas de pays au monde où V aussi florissant qu'en Autriche! un pays où 1.» littérature pornographique Mil aussi répandue; pas un pays où la passion du jeu, officiellenenl exploitée au moyen du loto, ne cause autant de chutes morales, de désespoirs et de ruines dans les classes populaires. Et tout ça, c'est la faute au... ministère, — pardon, au cinématographe. Il a bon des, vraiment, le cinématographe, dans la monarchie austro-hongroise. Il est vraiment dommage qu'il n'y ait pas plus de crimes à mettre à son actif. Croyez bien qu'on ne s en ferait pas faute. Mais la lutte va s'engager, énergique, vielente, entre les exploitants ligués, qui sont décidés à défendre énergiquement leur existence, e'. qui, espérons-le, réussiront, en l'occurrence, ;•. faire mentir le dicton qui assure que lorsciu'on veut tuer son chien, il faut dire qu'il est enragé. Jean Pk.-VI'I.K. COMMUNIQUÉ La Mutuelle Cinématographique Issue comme nous le disions dans le dernier numéro de la Section Cinématographique du Syndicat des Ailleurs cl .nciis de Lettres, la "Mutuelle Cinématographique " Fut spontanément créée par les auditeurs des cours de notre ami Kress,dèsla deuxième conférence. Celte Mutuelle s'appliquera dans ses ih buts a rechercher les moyens les plus immédiats ci les plus pratiques de tuer en Coopérative d'Edition de Films. Elle doit comprendre non seulement les professionnels, auteurs, artistes, employés, ouvriers du film et de la construction ou de la conduite des appareils, mais aussi i I sur tout les personnes qui suivent de pus le mouvement cinématographique, soit qu'elles professent dans les industries parallèles soit qu'elles s'j intéressent comme spectateurs. Ce dernier devra prendre dans celle Mu tuelle la tics grande place «pu' nous lu: réservons, car si ions les efforts doivt n tendre a le satislaire, il esl aussi ,, qu'il se joigne a notre action A U effective. Ce n'est -pie lorsque le publi sera p. m mi nous que nous ; naissance de cause, travailler efficacement d< manière a satisfaire plein» Donc, n'hésite* pas a nous dem détails soit verbalement le men P2,s, avenue Philippe AugusU . écrit a la même I Il \