Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

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n'avoir qu'un seul appareil qui porte trois objectifs, munis chacun du filtre nécessaire, placés l'un au-dessus de l'autre. Un seul obturateur ouvre et ferme ces objectils au même moment et le groupe des trois images est enregistré d'un seul coup sur la bande et s'y succède indéfiniment. On voit tout de suite que, par ce procédé, la bande est trois fois plus longue que dans la cinématographie ordinaire en noir, ce qui, au point de vue mécanique, présente quelques difficultés. On voit, en effet, que, pour obtenir l'illusion du mouvement, il faut remplacer une image par la suivante, pendant que l'obturateur masque l'objectif. Pour cela, le mécanisme est conçu de façon à tirer brusquement la bande de la hauteur d'une image au moment voulu. Or, dans toutes les bandes en exploitation dans le monde entier, la hauteur des images estde 18 millimètres, et c'est de cette quantité qu'on fait descendre la bande à chaque éclipse donnée par l'obturateur. Mais si nous avons les trois images à faire passer d'un coup, il faudra tirer à la fois 54 millimètres, plus la séparation entre chaque image, soit environ 6 centimètres. C'est ici que le mécanisme se trouve en défaut ; cette longueur est trop considérable pour qu'on puisse la faire passer brusquement, sans risquer de détériorer la bande. M. Gaumont a tourné la difficulté en réduisant la hauteur totale du groupe à 58 millimètres ; on obtient, de cette façon, la largeur restant la même, un rectangle un peu allongé, mais la bande ne fatigue pas. Pour la projection, on utilise un appareil semblable à celui qui a servi à l'enregistrement, mais dans lequel on a déposé les objectifs de telle sorte que les trois images de chaque groupe, qui se trouvent au même moment sur l'écran, se superposent exactement et n'en forment qu'une seule. Le rendu des couleurs est absolument parfait. Le dispositif employé pour le Kinémacolor a été inspiré par des considérations du même ordre : on a voulu réduire la longueur du groupe d'images ; mais on a tenu à leur conserver leur hauteur normale. Pour cela on a employé un moyen radical qui consiste à réduire le groupe à deux images seulement et à Remployer par suite que deux couleurs : le rouge et le vert. Ce ne sont pas des couleurs simples, bien en tendu, et c'est grâce à la composition judicieuse de chacun des filtres qu'on est arrivé a obtenir pour l'ensemble de l'image une reproduction satisfaisante des couleurs du modèle. En outre, on n'emploie qu'un senl objectif, en profitant dn phénomène de la persistance des impressions sur la rétine. Il est clair que, dans ce cas, on ne peut pas. comme dans les systèmes précédents, laisser les filtres colorés à demeure, puisqu'il faut en avoir alternativement, pour cet unique objectif, un rouge et un vert. On a donc disposé les deux filtres sur un disque qui tourne derrière l'obturateur ordinaire de talle façon que, à chaque ouverture de cet obturateur, la couleur change; il suffit pour cela que ce disque tourne deux fois moins vite que l'obturateur. 11 est certain que cette détermination de n'employer que deux couleurs a pour résultat de simplifier les choses; mais si le rendu est sullisant pour beaucoup de sujets dans lesquels ces couleurs dominent, il est moins exact pour d'autres qui se ressentent un peu d'absence du bleu. On a obvié, au moins en partie, à cette imperfection au moyen de l'artifice suivant : l'obturateur, au lieu de présenter comme d'habitude une partie pleine entièrement opaque, qui masque l'objectif au moment du changement des images, est muni, dans cette partie, d'un verre bleu violet. Il est assez peu tranparent pour qu'on ne perçoive pas le changement d'image, mais il laisse passer sur l'écran une teinte générale que l'œil enregistre et c'est pour cela qu'on a ménagé sur le disque portant les couleurs R. V. deux secteurs blancs: c'est au moment ou il découvre l'objectif qu'une faible lueur bleu arrive sur l'écran. Ce n'est là évidemment qu'une solution approchée puisque l'effet de ce bleu est réparti sur tout l'écran au lieu d'être localisé seulement sur les parties de l'image qui le réclament; mais notre d'il est très tolérant et il fait la synthèse quand même de façon satisfaisante. La cinématographie en couleurs comporte encore d'autres solutions ; il y a beaucoup de brevets pris à son sujet. Mais tous les systèmes proposés rentrent plus ou moins dans l'un de ceux que nous avons exposés et qui sont d'ailleurs les seuls qui, à notre connaissance, aient été réalisés pour le moment. On arrivera peut-être un jour à rendre possible la prise directe des images sur des films préparés avec des pigments colorés