Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

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faite de la vie qui est l'essence même de la cinématographie. Combien nous serons loin alors des anciennes vues d'optique et des primitives projections à la lanterne magique! Et l'avenir nous réservera d'autres surprises, car j'estime que notre cinéma ne tardera pas à entrer au théâtre, non pas comme aujourd'hui, à titre de spectacle accidentel, simple annexe ou numéro intercalaire du programme, mais bien comme gros appoint dans la décoration scénique. Peut-être me sera-t-il possible d'esquisser un jour ce qui pourrait être tenté en ce sens, mais les temps ne sont pas révolus, il est préférable d'attendre un moment favorable, car le fruit n'est pas encore mûr et l'abstention s'impose. F.-Jules PlLLET, Ingénieur des Arts el Manufactures. LE COIN DES INVENTEURS M. Ghabeau.lt, Ingénieur à Marseille, nous adresse la lettre suivante, que l'impartialité nous fait un devoir de publier : Marseille, le 10 mars 1912. Monsieur, Le numéro du 24 lévrier de votre journal contient un article relatif à la réalisation du Cinématographe par l'Illustre Edison. Cet article m'a plongé dans une profonde mélancolie. Il indique le puissant intérêt qui s'attache à l'obtention d'un résultat aussi complet que celui qu'apporterait un appareil susceptible de recueillir l'ensemble des scènes de la vie en enregistrant simultanément les gestes et les sons. Il dénote presque l'impatience de l'attente et exprime une admirative contemplation du chef-d'œuvre promis par la Science et l'Industrie américaines. Alors que j'ai étudié ce problème, que j'ai formulé une solution el étayé mes raisonnements par des résultats ! Toutes les communications que j'ai faites dans le but de faire passer dans le domaine de la pratique ce que j'obtiens dans mon laboratoire n'ont pas trouvé d'écho. Enthousiasme pour l'Américain. Méfiance pour le Français. Voilà la raison de ma mélancolie. Il est vrai qu'il ne demande rien... On lui a tout donné, confiance et argent. D'autre part, au cours des conversations que j'ai eues relativement à cette affaire, j'ai été étonné de ce lait : c'est que le désintéressement se produisait sans que j'ai eu l'occasion de faire une description suffisante de mes moyens pour permettre à ceux qui m'écoutaient de les apprécier. On ne doute pas d'Edison; pourtant, combien de fois le Laboratoire de Mcnlo Park a l'ait de sensationnelles j>romesses qui n'ont pas été tenues. Tandis que l'on doute à priori de mes moyens sans les connaître. Je ne demandais pas pourtant qi:c l'on me crût sur parole, je n'ai pas de célébrité; j'offrais des démonstrations ; on n'en veut pas voir 1 Permettez-moi d'espérer, Monsieur le Directeur, que l'appel que j'ai l'honneur de lancer par l'intermédiaire de votre journal sera entendu. Que je verrai prendre en considération mes travaux et mes recherches; que les résultats que je peux offrir à l'appui de mes dires me permettront de faire apprécier la valeur de la solution que j'ai donnée à cet important et intéressant problème et qu'enfin j'aurai la satisfaction de voir, par mes efforts, l'industrie cinématographique créée en France complétée par l'industrie phonocinématographique entièrement réalisée par l'activité scientifique et industrielle de notre pays. Je répondrai avec empressement aux personnes qui, désireuses de m'apporter leur concours, auraient besoin de renseignements et d'explications. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, tous mes remerciements pour la bienveillance (pie vous m'avez manifestée en m'accordant la publication de cette lettre dans votre journal. E. Chabeault. 65, rue de l'Abbé-Grégoire CONVOCATION La Mutuelle Cinématographique donnera sa 6me conférence, le mercredi 20 mars 1012, à 0 heures précises du soir, 128, avenue Philippe-Auguste, ( métro même nom ). SUJET TRAITE : ' Lk DÉCOS ClNKMATOOlSAl'lliyCE PAR M. Kress