Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

me par tous les auteurs de n'importe quelle œwuvre artistique. Tels sont les principes véritables parce qu'ils sont conformes à la loi et au bon sens. Si l'on veut les reconnaître et s'en inspirer il ne sera pas malaisé de concilier les intérêts de tous en tenant compte des charges déjà lourdes des exploitants que des mérites et des efforts incontestés des auteurs. Et c'est cette solution que nous appelons de tous nos voeux. -♦ Sarab-Barnbard au Cinématograpba Je venais de causer avec elle, quelques minutes, entre une répétition d'Elisabeth et une mise au point de Lorenzaccio. Et elle m'avait dit : — ■ Je ne suis jamais allée au cinématographe. J'ai joué devant trois manivelles, là-bas, à Neuilly, la Da:r.e aux Camélias, en parlant... comme d'habitude! Les gens ont été charmants. Ils m'ont mitraillée. C'est tout. Et je suis partie, avec Seylor, Pitou, Chameroy et tous mes camarades. Ce que ça donnera, je n'en sais rien. Ce peut être horrifiant ou admirable, je n'en ai aucune idée... aucune idée!... — N'irez-vous jamais vous regarder jouer? Sarah Bernhardt ne vous tente-t-elle pas ? Allons, \enez tout de suite Lâchez Elisabeth, Médicis et Assuérus, venez voir la Dame aux Camélias sur l'écran... Sarah Bernhardt posa ses doigts crispés sur sa chevelure: — Attendez... Non, je ne peux pas... Je dois voir les costumes, les meubles, les accessoires aujourd'hui. Allez seul me voir. Applaudissez si vous voulez. Et venez me dire votre impression. Et je suis entré seul dans l'ancien immeuble du Temps, où de belles affiches représentent une Sarah languissante. Mon Dieu, que fera le trépidant ciné de (elle figure toute de douceur, de charme et de Volupté? Qu'est-ce que l'Electricité fera du Geste? de la beauté du ge.te... I a salle est noire. L'orchestre achève le lied du Printemps de MendM*ohn. Et soudain, >ur l'écran, une projection nette « la Dame au» Camélias, d'Alexandre Dumas fils, de l'Académie française ». Quel que soit notre sentiment sur cette œuwe, autant artificielle qu'émouvante, nous ne nous demandons pas, sans inquiétude, ce que va devenir ici cette légendaire Damé au* CaméttOS, par Alexandre Dumas fils, de l'Académie Française! Le programme annonce une scène de duel. Lt déjà trois noies explicatives ont été projetées sur l'écran. Enfin voici le premier tableau. Petit, tout petit salon, dans lequel évoluèrent Bob, Prince, Max Linder et autres joyeux acteurs de cinéma. Piano bourgeois, rideaux de jute, plâtres sur sellettes modern-style! Sarah « entre », sourit, salue, joue avec ton collier de perles, salue, sourit toujours et joue.. Et ies scènes se suivent entrecoupées d'explications, de lettres imprévues, de démonstrations d'amour, ingénues... Sarah Bernhardt, au premier plan, rit, pleure, tousse, fait des mines, laisse tomber sa tête sur son épaule, son bras sur Armand Duval... L'admirable mime! Derrière elle disparaissent les tentures de location, les meubles de carton, le piano de bois noir. Les lèvres parlent et si le public n'entend rien, il écoute quand même. Les yeux, triangulaires, profonds espèrent et désespèrent avec tant de clarté! Et l'on s'habitue. Et au dernier tableau, malgré la chambre d'hôtel meublé où meurt Marguerite Gautier, on est ému. Sarah est blanche, debout, dans une roble blanche. La projection, cruellement, accuse les traits, durcit les ombres, sans retouche! sans fard, sans pitié. Le visage aux rudes muscles est noir et blanc, blanc et noir. Les dents claquent, car Sarah mime l'agonie. Et si pâle dans cette estampe trépidante, vivante, elle accuse encore par son expression d'épouvante la vision d'un cadavre automate qui s'agite debout — et c est là la belle trouvaille de cette adaptation, clans les bras d'Armand, et glisse rigide, sans vie, décomposé, dans le noir: car la projection s'arrête un peu avant que Marguerite soit à terre. Et le public s'enfuit, horrifié comme à la lecture d'un cauchemar de masques inventé par Jean Lorrain. Et nous crierons à tous d'aller à ce spectacle, — à tous!... (Cil-Blas.) GEORGES-MiCHEl . PETITES ANNONCES 5iKMi m. -i i ca (lime coloi i au pim mu ï tendra Irèi I -I--1 .le|.IH ■ M Ml.-n -,I„m,u,i/ .v... Ih.ibourj du Templ*,