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allemand se trouvera, sous ce rapport tout au moins, monopolisé.
2" En adhérant à leur tour aux propositions de la « Fiag », ce monopole se trouverait effectivement réalisé et c'est à quoi les fabricants allemands se refusent catégoriquement à prêter la main.
Les directeurs des trois maisons allemandes indiquées émettent en outre cette opinion, que j'estime un peu trop péremptoire, que les maisons étrangères étant assurées d'un débit continu et très appréciable, en profiteraient pour ne plus soigner leur production comme du temps de la concurrence libre et qu'il en résulterait forcément un dommage pour les exploitants.
De plus, les fabricants allemands sont d'avis que ces Messieurs de la « Fiag » s'illusionnent sur le débit qu'ils envisagent et que les résultats financiers de leur entreprise pourraient être contractés à leur attente.
Je ne crois pas devoir entrer dans les autres détails de l'argumentation des fabricants allemands pour justifier leur attitude vi-à-vis de la „ Fiag d.
Encore un coup, je ne veux pas perdre de vue que nous n'avons pas à prendre position dans cette question essentiellement allemande, malgré toute l'importance qu'elle peut revêtir au point de vue de la production française.
Je me place au point de vue purement objectif et me fais l'historien fidèle et impartial d'une phase de l'histoire de la cinématographie allemande, qui peut et qui doit intéresser tous les milieux cinématographiques.
A l'argumentation des fabricants allemands, les promoteurs de la « Fiag » opposent leur point de vue.
Après avoir malicieusement fait observer que les fabricants en question avaient donné leur parole d'observer toujours la plus grande discrétion sur les pourparlers qui avaient eu et auraient lieu, ils estiment que ces Messieurs ne représentent nullement le gros de la production allemande et qu'ils ne peuvent donc se poser en porte-parole d'une majorité.
Au dire des promoteurs de la « Fiag », les fabricants allemands en cause avaient voulu profiter de l'occasion pour s'assurer l'exclusivité d'un quart des livraisons en Allemagne, dans le but de se créer une « avance » appréciable sur le marché international du film et ce, au dépens de tous les autres fabricants.
Ces Messieurs de la >< Fiag d font ressortir de plus toute l'inconsistance des allégations des fabricants allemands, en ce qui concerne la future négligence des fabricants étrangers s'ils
étaient assurés d'un monopole sur le marché allemand.
Le bon sens indique que les éditeurs de tous les pays ne vont pas se mettre à fabriquer des films d'ordre et de qualité inférieurs, expressément pour l'Allemagne.
Je ne veux pas m'étendre davantage et j'en reste là. Je me suis efforcé de rester, comme par devant, dans les strictes limites de l'impartialité absolue que s'est toujours imposée le Ciné-Journal dans l'exposé des questions d'intérêt général. Mon devoir était de tenir les lecteurs au courant d'une question d'une brûlante actualité et dont la portée est générale.
La question de la censure prend, dans certains pas de la Confédération germanique, une tournure aiguë.
En Saxe et plus particulièrement en Bavière, les exploitants vont se trouver aux prises avec les pires difficultés.
Une délégation s'est rendue auprès du ministre de l'Intérieur bavarois pour protester contre la nouvelle mesure qui instituera une censure centrale à Munich.
Il faudrait désormais que tous les bandes soient soumises aux censeurs de la capitale, au lieu de dépendre, comme jusqu'ici, de l'appréciation des autorités locales. On voit d'ici les inconvénients d'un pareil système. Sans compter les pertes de temps, les retards considérables dans la livraison des films, il se produira forcément un ralentissement général des transactions et une modifications dans les changements de programmes. Au heu de donner toutes les semaines du nouveau, on ne le fera que tous les dix ou quinze jours, en raison des frais supplémentaires qu'entraînerait le nouveau régime.
On ne sait pas comment les choses s'arrangeront, si ejamais elles s'arrangent. Toujours est-il qu'on ne sait plus que faire pour entraver l'essor de l'exploitation cinématographique.
La tendance de considérer le cinéma comme une vache à lait s'affirme de plus en plus. De tous les côtés on signale des taxes nouvelles, des impôts arbitraires et, la dernière invention dans cet ordre d'idées nous est révélée par le Berliner Tageblatt, qui annonce que les autorités se préoccupent sérieusement de protéger les théâtres contre la concurrence effrénée (sic!) du cinématographe, en plaçant ce dernier sous le régime du paragraphe 33 de la loi d'empire sur les exploitations commerciales et industrielles qui soumet les théâtres, music
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