Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

fatiguent généralement moins vite que celles-là. Le maître en sait quelque chose. Toute leço": qu'un exemple n'appuie pas, ne traduit pas, ne rend pas, pour ainsi dire, palpable, rentre par une oreille et sort par l'autre. Il n'en est pas de même de la leçon que les yeux ont bue; elle entre dans l'esprit et n'en sort plus. La mémoire des yeux est seule souveraine. Combien sont coupables les faiseurs de programmes qui méconnaissent cette vérité et ne s'adressent pas davantage au sens que l'enfant exerce avec le plus de plaisir! Une leçon de choses en vaut dix. Tout ce au'on a montré s'énonce clairement. Quaid je pense que l'on en est encore dans les écoles (aussi bien au lycée que dans l'enseignement primaire) à ânonnf la géographie dans des manuels où les descriotions succèdent aux nomenclatures! On y trouve sans doute un peu plus d'illustrations qu'autrefois; mais avec quelle indifférence ou quel espiègle dédain l'enfant qui sort du cinéma d'en face considère ces images d'un autre âge, l'âge des diligences et des voyages autour du monde illustrés en taille-douce! Tout à l'heure, la classe terminée, l'écolier rentrant chez lui n'aura qu'à lever les yeux pour voir passer le dernier aéroplane auquel l'homme a donné la volée...; et vous voudriez que cet écolier s'intéressât aux vues figées da-s son livre! Son imagination va plus vite, elle suit l'aviateur qui, là-haut, moissonne les film" que le cinéma engrangera pour en faire des distributions publiques. Eh bien, ces distributions, l'école les îr'clame, les appelle à son secours, pour captiver l'attention de l'enfant. Aucun touriste, je pense, n'a tra e Mu nich sans visiter l'admirable histoire cle l'activité humaine qui s'y déroule en tableau) ment instructifs. Toutes les conquêtes de !a science et du génie sont là réunies; l'industrie l'y transforme ci s'y pei fe< lionne à i âges, sous vos yeux; on voit cuire le pain, extraire le minerai, tisser la toile, dompter la matière, asservir les éléments, utiliser toutes les forces de la nature Ce I la plus belle illustration du travail que l'on puisse souhaite! Il ne tient qu'au cinéma de rendre la démonstration plus complète encore en la vivifiant par l'exemple de l'homme agissant réellement, en plein effort, m pleine I Autre avantage !■• cinéma peut di un musée mobile el circulant, grâ< e auquel l'en fanl appren Ira m fin i e qu'il igi ou i e |u'il mi si peu, poui l'a oii bn ul doit brouter où elle est attachée au piquet N'os méthodes d'enseignement le veulent ainsi. Ah! le beau jour que celui où l'écolier, sa-s cesser d'être au piquet, verra les champs, tous les champs, avec leurs fleurs et leurs fruits, passer devant lui et passer si lentement qu'il en pourra jouir! Je ne dis pas que les feuilles sèches des livres sont toutes inutiles, mais vraiment il y ei a trop de sèches et pas assez de fraîches Le cinématographe n'est encore qu'un amusement; mais, étant prouvé qu'il peut instruire en amusant, sa place est à l'école. Il la réveillera. Laissons, ô pédagogues moroses, laissons le plus possible à l'enfant, que l'étude rebute, la dhine illusion qu'il joue! Lucien DescavIs (du Journal.) Inventions Nouvelles 437717. Lotte L. PLC. — Appareil de projections lumineuses à colorations variables. 437523, — Holst, L.J, R. — Dispositif pour la mise au point mécanique des objectifs photohraphiques' 437753. Dogilberl F. & Caltnelç. G. H. Procédé el appareils de photographie en couleurs applicable notamment à la ciné matôgraphie. Communiqué par I' " Office de Brevets d'invention " de M. H. Boettchcr fils, ingénieurconseil, 39, boulevard Saint-Martin, Paris. Téléphone 1017-66. Un Million de Mètres de Films à liquider à 8 Pfennig (10 centimes) irréprochables, pas de camelote Demandez de suite la liste de vente En plus de cela, je vend* !•■ BUM sensationnels suivant Pfennig le métré. l'.i ion brûlante, D ■ I e • Je -"M II m i Bitume, le Point Soii la I e'Iule n« l.'t Le Calvaire il Pei i ne pai ml Uni, i a l'ami MAISON ROBERT MULLFR Berlin 5. 42 RltUi tti ■