Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

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Lettre d'Italie (Correspondance particulière du Ciné-Journal) Ro> 9 avril. Il est décidément très difficile, sinon impossible, de satisfaire tout le monde et son père. La simple constatation que j'avais faite dans une de mes récentes correspondances, d'un mouvement qui se dessinait parmi les fabricants et les journaux de la branche italiens, pour assurer au film italien une suprématie absolue sur le film étranger, m'a valu de la part de mes confrères de la presse désalpine, de bien vifs reproohes. Et cependant!... Je suis, malgré les protestations qu'a soulevées mon exposé, dans l'obligation de m'en tenir aux indices que je trouve chez ceux-là même qui m'accusent de commettre une erreur. Il est de toute évidence que l'on a confondu autour avec alentour, ce qui dénote, chez nos confrères une fausse interprétation de ce qui a été dit réellement, dans le Ciné-Journal, sous ma signature. Il n'a jamais été question de dénoncer une « guerre » que les fabricants italiens se proposeraient d'entreprendre contre les films étrangers. Il s'est agi tout simplement de signaler les tendances qui se manifestent depuis quelque temps ici, de provoquer un mouvement dans le but économique et patriotique à la fois, de faire une place plus large à la consommation du film italien dans la péninsule même et de décider les exploitants de donner leur préférence à ces films indigènes, au lieu de faire figurer dans leurs programmes, en majorité, des films étrangers. Il y a là un sentiment très naturel et tout à fait logique, mais qui ne peut se manifester et produire ses effets qu'au détriment de la production étrangère. C'est là l'inexorable loi économique; ce qui profite supplémentairement à l'un dans un ensemble déterminé, ne peut plus profiter à l'autre. Les Italiens affirment que, loin de vouloir jeter l'interdit sur la production étrangère, ils sont et resteront toujours animés des meilleures intentions à son égard et que les films du dehors seront toujours accueillis avec la plus grande bienveillance. Je n'en ai jamais douté. Seulement, ,i ( Lic|Ue pas, je me heurte à des exhortations et à des cris d'alarme, qui nu paraissent justihei amplement mes réflexions. Mes confrères italiens, en i ummentant te qu'ils appellent mes errements, assurent que leur seule préoccupation est de faire la guerre au film de qualité inférieure, du film inesthétique, inartistique. En cela je ne puis que les approuver pleinement et me déclarer d'accord avec eux lorsqu'ils disent qu'à ce point de vue leur campagne vise également le mauvais film italien. Seulement, voilà : à leurs yeux, il n'y a pas de mauvais film italien, ou tout au moins, il n'y en a guère, tandis qu'à l'étranger... J'ai sous les yeux le passage d'une revue cinématographique parue d'hier, dans laquelle je détache textuellement : L'énorme quantité de films de qualité très inférieure et de valeur douteuse dont l'étranger nous inonde et auxquels nous avons tort d'ouvrir si largement notre marché, devrait être répudiée. Je ne sais pas ce que parler — ou écrire, — veut dire, si cela ne signifie pas que l'on tient en bien piètre estime la production étrangère que l'on déclare être en quantité énorme, de qualité et de valeur inférieure. Un autre de nos confrères reproduit un avis d'un commandant de garnison en Tripolitaine, annonçant la création d'un Office commercial pour la Lybie, destiné à fournir tous les renseignements et à faciliter leur tâche, à ceux qui veulent aller s'établir dans la nouvelle colonie. Et ce confrère, qui proteste avec une si vive indignation contre le petit Cave! lancé par moi, déclare que cette publication faite par lui, n'a d'autre but que de mettre en éveil, les fabricants de films italiens, afin que le nouveau marché ne soit pas à son tour envahi, comme la Métropole, par l'élément étranger, et que les éditeurs italiens puissent prendre toutes les mesures nécessaires pour que les positions soient solidement occupées par eux, avant que la concurrence étrangère ait le temps de s'y implanter. C'est avec plaisir que je rends hommage à la vérité en reconnaissant que le film italien est généralement de belle allure et d'un niveau supérieur. Point n'est besoin pour cela qu'on s'excuse comme le fait un de nos plus aimables et distingués confrères, de cette réalité établie, en di lani Est-ce de notre faute si. nés dani un décor merveilleux qui engendre le sens du beau et le goût artistique, notre production s'en res sent et revêt un caractère hautement et nettement artistique?... Je n'ai jamais dit, ni voulu dire du mal du film italien, j'ai Minplement \oulu due ù nos fabricants français de faire attention m un dangei d'élimination qui pourrai) le-. menat*i