Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

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adressé — qu'il en soit ou non le propriétaire actuel — à la revue qu'il fonda. En présence de cette situation, les directeurs des six grandes revues précitées adressèrent à l'assemblée constitutive du « Schutzverband », une requête aux termes de laquelle ils demandaient à être admis dorénavant à toutes les délibérations et réunions afin de pouvoir, de façon objective et impartiale, rendre compte des débals et tenir le public intéressé au courant des faits. Cette requête ayant été rejetée par 28 voix contre 22, les six organes de la presse cinématagraphique en question, viennent de lancer une proclamation collective par laquelle ils déclarent qu'ils ne pourraient désormais reconnaître l'existence du « Schutzverband » en tant que représentant o Objectif » de la corporation de propriétaires-exploitants de cinémas. Exclus des séances, nos confrères déclarent inexistante une association aux travaux de laquelle ils avaient manifesté l'intention sinon de participer effectivement, tout au moins de collaborer par leurs commentaires et leurs conseils ultérieurs. Il me semble, qu'il y a, dans cet acte, un peu d'illogisme. En somme, les positions sont désormais bien marquées. D'une part, se dresse, dans ses retranchements le « Schutzverband » auquel le Lichtbild-Thealer sert de clairon, d'autre part, nous voyons la « Fiag » avec toute la fanfare journalistique, poursuivant lentement, mais sûrement, ses travaux d'approche pour marcher résolument à l'assaut au moment propice. A vrai dire, cette entrée en lice de la presse cinématographique allemande, n'est que la conséquence de ce qui s'est passé au cours d'une réunion des plus orageuses tenue par la Fédération Berlinoise des Exploitants, au début de ce mois, en vue de l'adoption des Statuts et de la désignation des déléguas chargés de participer à l'assemblée constitutive du « Schutzverband ». Cete réunion fut marquée par une rupture bien nette entre M. Winter et le rédacteur en chef actuel du Lichtbild-Thealer, M. Louis Brauner. I Ce dernier, dirigeant l'organe officiel du « Schutzverband » qui, aux termes des statuts deviendra la propriété de la Fédération (s'il ne l'est déjà) , a nettement accusé M. Winter de l'avoir chargé, lui, Brauner, de négocier avec la « Fiag » et de demander, à cette dernière 25.000 marks, soi disant à titre de remboursement des frais avancés jusqu'ici par M. Vlinter, moyennant quoi celui-ci se retirerait de la lutte actuelle contre la « Fiag » et s'engagerait même à faire campagne pour elle. M. Christian Winter protesta énergiquement contre ces accusations qui soulevèrent comme bien l'on pense, un toile général. Sortira qui voudra de cet imbroglio. Ce que je vois de plus clair dans l'affaire, c'est que tôt ou tard, la monopolisation du marche allemand s'accomplira fatalement, car il est matériellement i mpossible que, même la « Fiag » le voulant, les loueurs et les fabricants puissent lutter à armes égales cantre une organisation formidable, à laquelle, par 'a force des choses, les exploitants devront avoir recours de préférence pour être servis à souhait. C'est donc l'inéluctable évolution vers le t;ust qui est en incubation. Aléa jacta est!... Le sort en est jeté. Nous avons eu la semaine dernière l'inauguration du nouveau cinéma qui s'est substitué à l'ancien Opéra de Berlin, plus connu sous le nom de « Kroll ». Actuellement le « Kinemacolor » y trône et y fait fureur. Mais l'inauguration qui devait avoir lieu le samedi 6 courant donna lieu à un fâcheux incident qui produisit le plus désastreux effet. Un public d'élite, comprenant tous les représentants de la presse berlinoise avaient été invités pour rehausser de leur présence l'éclat de cette inauguration. Or, lorsque tout ce monde, en grand tralala, se présenta aux portes de l'Opéra, il trouva visage de bois. Ses appareils n'étaient pas à point, paraît-il et l'inauguration dut être remise au lendemain. Il y eut, cela va sans dire, pas mal de grincements de dents, mais le lendemain, les choses se passèrent assez bien, sauf que la cérémonie changea du tout au tout de caractère, du fait de l'admission d'une foule de spectateurs payants. Le nouveau cinéma se distingue par son installation pratique et l'on peut dire qu'au point de vue du vestiaire, il peut être posé en exemple à tous les cinémas du monde. Le public berlinois semble assez goûter le Kinemacolor et les recettes de l'établissement ont été des plus satisfaisantes depuis l'ouverture. Reste à savoir si cet engouement durera. Pour ma part, j'ai des raisons d'en douter, car les appréciations populaires que j'ai pu recueil