Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

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veuille ou non, se transformera, par la force des choses, avec le lemps, en monopole. Et pourquoi cela? On prétend que les principales, les plus importantes maisons de films ont été achetées et absorbées par la « Fiag » ou qu'elles se trouvent liées par contrat vis-àvis de celle-ci. Il s'ensuivra fatalement que la (i Fiag » sera l'agence de location la plus puissante et celle qui sera à même de fournir dans les meilleures conditions les meilleurs programmes. La concurrence exislant entre eux forcera donc les exploitants à s'adresser là où ils sauront être le mieux servis. De ce fait les loueurs secondaires, les loueurs d'à côté ne pourront que végéter, mener une existence des plus précaires, et peu à peu ils disparaîtront faute de clients. Lorsqu'on en sera arrivé à ce point, la « Fiag » dominera le marché et y imposera sa loi. C'est alors que les contrais — ces fruits de longs et pénibles efforts — reviendronl très probablement sur l'eau et produiront leurs effets, et alors les exploitants se demandent si on ne leur fera pas subir les conséquences de la continence forcée des débuts. Qu'arrivera-t-il alors? Les exploitants estiment qu'ils auront à payer les dividendes du capital formidable de sept millions de mark engagé dans la « Fiag », dividendes qui monteront alors singulièrement. En un mot, l'exploitant allemand est d'ores et déjà convaincu qu'il payera les pots cassés au cours de l'agitation actuelle el qu'en fin de compte il sera le dindon de la farce. En m'efforçant de donner ici un aperçu aussi exact que possible de la pensée dominante dans les milieux exploitants, je n'ai voulu que faire état de la mentalité de la partie la plus intéressée en même temps qu'intéressante dans l'affaire. Celle mentalité se traduit par l'aphorisme suivant: « Bon gré, mal gré, la « Hag » devra arriver à la monopolisation du film sur le marché allemand, parce que le tances seront plus puissantes que ses intentions. » Et c'est pour cela que toud rances pacifiques et conciliantes de la 1 ia • ne réussissent pas à calmei l'agitalion des exploitants, qui, en p la situation, vont très probablement prendre la résolution de ne conclure que des traités de brève éi héan< e avei le loueui qui n< vou liront pas leur fournir la déclaration écrite qu'il» n'ont au< une attai he ave< la I iag Voilà la conclusion de l'histoire de ces temps derniers... Kaki . Lettre d'Italie Correspondance particulière du Ciné-Joui nul Roi 22 avril. Tous les moyens sont bons pour les grands maîtres de la cinéphobie, lorsqu'il s'agit de porter des coups de jarnac à la florissante industrie qu'ils ont prise en grippe, bien plus par snobisme ou par aveugle passion que par amour du beau et du juste. Je ne puis résister au désir de vous Iransmettre quelques-uns des arguments employés dans cette guerre au couteau que les « Bérenger n de la péninsule italienne mènent contre le cinématographe, dont ils ont juré la mort. Je les puise dans un factum que la i I ,igu pour la protection de la morale publique répand à profusion partout, dans tous les milieux, et dont les détracteurs du cinématographe se servent avec empressement pour foncer sur lui. Vous pourrez, juger de l'état d'abberration mentale dans laquelle se débattent ces drôles de citoyens en parcourant leur prose. Je traduis textuellement: « La « Ligue pour la sauvegarde de la morale publique 0, considérant que, dans la grande majorité des cas, on représente dans les cinématographes, avec une inquiétante persistance, les pires turpitudes et les scènes les plus crasses de corruption et de criminalité, accompagnées de toutes les particuliratés des ambiances malsaines dans lesquelles elles se déroulent, non pas avec l'avantage magistral de la parole ou du pinceau qui atténue, niais avec la crudité d'une photographie animée qui donne l'illusion la plus complète de la réalité. nie le cinématogra par la modicité de ses prix, soit pal oit par la continuité des spectacles, constitue une distraction essentiellement popu laire el familiale, el qu'à >e titre elle est utilisée pai les enfants des deux sexes, poui les quels il esl devenu un passe temps journalier; considérant qu'en raison d sains 1 1 dessus dépl le inématographe, <iui devrait, comme i<>u> les établissements de plai -ii . aspirai à l'«-l<-\ .i:i"' morale el intellet tuelle du peuple <-u général et de l'enfance en partù ulier, n'est que trop souvent u ini itant aux pires ex< es, amenant '