Cine-Journal (Mar - Apr 1912)

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-20 difficultés à subir, des nouvelles pratiques, vous aurez, de nouvelles compensations, et tous ce que vous croirez perdu, au point de vue du succès immédiat et de son intensité, en posant pour le cinématographe, vous le regagnerez au centuple, au point de vue de la grande diffusion, de la rapidité et de l'universalité. Et, pardessus tout, vous le regagnerez en durée. Le cinématographe enregistrera et rappellera de façon indestructible votre aspect, vos traits, le mouvement de vos yeux, le sourire de vos lèvres, les caractéristiques de votre physionomie, toute la vie qui réside dans vos expressions de figure. Tandis que le théâtre, le vrai théâtre ne laissera subsister le moindre document vous concernant vous et votre art. » La parole, dites-vous, la parole manque à la représentation cinématographique. Et nous, artistes de la scène, nous sommes les seigneurs de la vocalisation et de la diction. Le geste, nous l'avons en quelque sorte aboli. Car l'art s'est raffiné, la sensibilité est devenue plus aiguë, l'expression et le coloris de la pensée se reflètent dans nos regards et dans l'intonation de notre voix. Le geste, nous le considérons bien plutôt comme une gesticulation convulsive que nous abandonnons aux braves Napolitains ou à Polichinelle, mais nous ne pouvons plus l'adapter à la conception de la récitation moderne. o La cinématographie, par contre, nous soumet au double sacrifice de renoncer à la parole, d'une part, et de lui substituer la mimique d'autre part. Et tout cela est abominable, o Eh bien. Mesdames et Messieurs de l'art théâtral, détrompez-vous. Le cinématographe n'est pas — si nous ne voulons pas tomber dans l'exagération, mais rester dans les justes limites — l'art du geste dans le sens ridicule et dépréciant que vous semblez admettre. Il en est ainsi lorsque le sujet écrit pour la représentation cinématographique ne possède pas les qualités essentielles voulues, c'est-à-dire le mouvement qui procède de soi-même, qui s'éclaire et s'explique de son propre fait. C'est le librettiste qui doit vous aplanir la voie. Lorsque le livret est écrit comme il faut, vous n'éprouverez aucune difficulté à rendre votre rôle tangible et appréciable dans toute sa signification. Vos yeux parleront avec suffisamment d'éloquence, ils seront le miroir clair et lumineux de votre âme, sous l'impulsion de vos propres sentiments. Le geste, le geste proprement dit ne doit pas vous préoccuper, parce qu'il ne se produira pas, ou presque. Moins vous nous en ferez, plus nous serons contents. Du reste, la cinématographie est un art sui generis, qui exige certainement un système d'expression particulier. De qui doit provenir l'intuition, qui donc doit le créer et le suivre, ce système? Vous autres. Est-il donc si différent, tant soit peu, de la récitation théâtrale? Quelle importance cela peutil avoir? Il vous incombera toujours de former l'école de la récitation cinématographique par excellence. C'est une école nouvelle, une nouvelle face de la diversité de votre talent. Mais vous n'aurez jamais à vous plaindre d'avoir contribué pour votre part au progrès de la cinématographie artistique. Au contraire, vous ne pourrez éprouver qu'un profond sentiment de satisfaction lorsque vous vous verrez reproduits sur l'écran de projection. Vous y verrez la beauté de votre expression, un peu dépourvue de gestes, mais pleine de vie, et vous pourrez vousmême applaudir à votre propre œuvre, avec Matériel pour Cinémas et Concerts téléphone PARDON et Cie, 7 à 19, Boulevard St=Jacques, PARIS adress 812-8I ^^^Bfî 8,2-82 8IS-83 M FAUTEUILS EN |^H TOUS GENRES wSËÊ PARDONLI-PARIS DE CINEMAS à Si ■^' JUR DEMANDE ENVOI FRANCO de Devis et Renseignements