Cine-Journal (May - Jun 1912)

Comptoir du Cir.éma Nous apprenons que M. Tisson, qui dirigcail avec M. A. Gavellc le Comptoir Général du Cinématographe, vient de se séparer de son associé. Tous les films, appareils et matériel étant sa propriété personnelle, il vient de fonder à Mai seille le Comptoir du Cinéma. M. Tisson compte installer la pins grande cl la mieux organisée des maisons de locations et (le \ci)|c d'appareils de province el nous ferons prochainement connaître le sic^e du nouveau Comptoir, dés que les ■ménagements seront termines. Nous sommes certains qu'avec un chef pareil, le nouveau Comptoir prendra de suite une extension considérable, étant donné l'excellente réputation, l'honnêteté commerciale de son aimable Directeur. No {félicitations à M. Tisson. Lettre ouverte à Monsieur Vhcam La Mort du Lion /■.';/ réponse >i un fragment de F article que noire distingué collaborateur Yhcam consacrait In semaine dernière </ lu Cinèmalo graphie théâtrale, nous recevons In lettre ouverte nue voici : Monsieur, Je tuii le cheval qui a figuré dans le film intitulé: « La mort du lion dans la brousse ». On m'a lu votre article, où vous me reprochez d'avoir mal joué mon rôle dans ce film. On n a beau n'être qu'un cheval, ça vous fait tout de même quelque chose d'être pris à partie par un écrivain de votre valeur. Voici donc, Monsieur, les raisons de mon altitude tranquille en présence du lion, attitude que vous critique/. D'abord, je savais très bien que je ne ril olumenl rien. Chez Gaumont, on ne voudrait faire aux chevaux nulle peine, même légère, et quand une voiture dégri haut d'une falaise, cette voiture est toujours automobile. Le (i mal aux chevaux » est interdit aux metteurs en scène de la célèbre firme. J'ajoute que le lion d'Artagnan l'atl bel .t lien élancé m moi, el i vous ne l'avez pai i m. i C i que pendant la projet tton de la bande m l'é< ran fou ti< ■ tani doute m i upé d'autre chose. Au cinéma, voyez-vous, on devrait mettre les hommes d'un côté et les femmes de l'autre. Passons... Enfin. Monsieur, j'ai fait tout mon possible pour obliger mes poils à se hérisser, ainsi que vous l'auriez désiré, mais le metteur en scène m'a « engueulé a. Pardonnez-moi ce terme. Il a même dit: « Yhcam dira sûrement que le lion est un chien du Saint-Bernard; il ne faut pas qu'il puisse penser que notre cheval est un hérisson. » Pour ce qui est de mes naseaux, j'ai bien essayé de les ouvrir... mais impossible. Je m'étais enrhumé du cerveau dans cette sacrée forêt et j'avais les narines gercées. D'ailleurs, comme je tournais la croupe vers l'appareil, ça n'avait pas d'autre importance. N'empêche, Monsieur Yhcam, que vous êtes un homme bien capable. Je n'en ai connu que trois comme vous, et ils sont morts. L'un s'appelait Gérard, le tueur de lions, le deuxième 1 artarin et le troisième Alphonse Allais. Toutefois, les deux derniers étaient plus rigolos. A vous des quatre sabots. Erebus, cheval hongre, ayant figuré dans le film La mort du Lion. Les Grandes Victoires Reportage Cinématographique La Société des Etablissements Gau mont, dont le service de reportage par le film avait déjà donne maintes preuves de valeur, vient de se signaler par un coup d'éclat sensationnel. Ses reporters, très renseignés el tris bien placés, ont pu, en effet, prendre les phases les plus tragiques de la capture de Bonnot, le bandit désormais célèbre que la police arrêta dimanche à Chois) -le Roi. Le film <tliic par Us Etablissements Gaumont est un témoignage historique de cette grande journée. Il l'ail honni qui l'ont tourné dans des conditions extrêmement périlleuses, sous le coup de feu possible des bandits traqués dans leur repaire, el sous le coup de la menace <l une ruée de foule absolument délirante L'effet ib .. document est considéra le tr. s gros succès du ti rupi un cliel «I o u\ i . admin du repbt l 'K1' cinématographique.