Cine-Journal (May - Jun 1912)

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tournis à l'autorisation préalable îles autorités, pour bouleverser les lois de l'Empire régissant la matière. Il y a eu des Exploitants qui ont eu à souffrir de cet arbitraire. D'autres, plus d dégourdis . se sont moqués de M. le I police comme de leur première paire cle chaussettes, et ils ont eu la chance d'obtenir gain de cause devant le tribunal de Colmar où l'omni'iictionnaire les avait fait citer. Il y a d'ailleurs, dans le régime auquel sont soumis les exploitants, en Alsace-Lorraine plus que de la fantaisie. A Colmar un cinéma est ouvert par le premier venu et il l'exploite en toute liberté. A Mulhouse, il y a eu des périodes où tout était permis, puis soudain les restrictions les plus draconiennes étaient édictées, pour faire place de nouveau à la liberté comStiasbourg on exige une concession administrative. Les exploitants vont donc agir afin qu'ils ne scient plus soumis au régime du bon plaisir. Pendant ce temps, MM. les Cinéphobes s'agitent et partent en guerre contre le Cinéma. Il y a à Strasbourg un type tout à fait à part qui cumule de hautes fonctions judiciaires avec celles d'agent des auteurs dramatiques qui a une façon à lui de mener la campagne contre le Cinéma. Il se pose en fervent adepte de l'Art nouveau, mais il proclame que ce n'est qu'au point de vue de sa valeur scientifique, éducatrice et morale et il constate que le Cinématographe ne remplit que dans la proportion de 20 0/0 ses obligations utilitaires et bienfaisantes et que pour le reste il ne constitue qu'une spéculation basée sur du bluff. C'est une façon de faire tout à fait pa reille à celle du bonhomme qui criait sur les l('lls qu'il ,, maj<; C|U; \c tua tdanl qu'il était enragé. Ce monsieur qui est Conseiller de Justice et qui a nom Jerschke nous a appris quelque chose d'inédit : il paraît que la Fédération des Auteurs Dramatiques allemands va adresser, à tous les Parlements des Etats confédérés de l'Empire, une requête afin que l'expansion de la littérature cinématographique soit légalement entravée, et qu'une législation très stricte interi ienne pour paralyser les effets néfastes du sur les masses populaires. Ah ! qu'en termes galants, ces choses-là sont dites!!! Mais déjà, dans les divers Parlements de de l'Empire la question cinématographique est mise sur le tapis. Nous nous sentons à la veille d'une grande bataille. C'est au Reichstag, le Parlement de l'Empire, qu'on a attaché le grelot, comme je l'ai dit dans ma dernière lettre. Voilà que la Chambre prussienne entame la question et malheureusement il semble que les dispositions des parlementaires qui l'ont évoquée, n'est pas des plus favorables. Le point de vue adopté par les députés, sous l'empire d'impression reçues de milieux anticinématographistes, et que les intéressés de la branche n'ont pas su ou n'ont pas eu la précaution de neutraliser, serait de faire tout le possible pour entraver le libre essor du Cinéma. On monte à l'assaut du Cinématographe avec des armes qui ne sont pas des plus loyales, mais qui sont d'autant pli:s dangereuses. Tout ce qui est en défaveur du Cinéma est est proclamé à grand fracas, mais on a grand soin de reléguer à l'arrière plan tout ce qui milite en sa faveur. A L'America Art film 64, Rue Oberkampf, à Paris =^=^==^ Métro : Parmentier =^^^=^== Met à Votre disposition ses opérateurs de premier ordre et son matériel perfectionné — et se chargera de Vos prises de Vues, tirages, titres, etc., etc.