Cine-Journal (May - Jun 1912)

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el qu'il ne voyait pas la nécessité, poui faire plaisii au clergé, qui s'opposait aux séances le dimanche sous «trétexte d'immoralité, de priver les pauvres i;ens de Dublin, de quelques heures de joie et J'allégresse. Car, ajouta-t-i!, il n'y a aucune raison pour que les séances de cinématographe soient exclusivement immorales le dimanche. Si elles l'étaient ce iour-là, elles devraient logiquement l'être aussi les six autres jours de la semaine. Or, nul n'émettant cette opinion, il serait souverainement injuste d'adopter les vues de l'alderman cinéphobe. Le maire de Dublin eut gain de cause par 29 voix contre 20 et désormais Dublin aura ses cinémas ouverts le dimanche. Ralph SCREEN. Les Films Allemands sont jugés sévèrement de l'autre côté du Rhin Un de nos confrères allemands publie une lettre signée d'un nom assez connu dans les milieux cinématographiques allemands : WolfCzapel et qui fut adressée à la direction de VUnion-Thcater de Berlin, tout récemment. En la publiant, notre confrère fait la simple remarque que cette lettre est de nature à donner lieu à une dicussion publique, attendu que les journaux cinématographiques d'outreRhin trouvent tous' les films allemands, sans exception aucune, excellents et parfaits. Voici la teneur de cette lettre, textuellement traduite: « Le soussigné, qui suit avec une grande régularité les séances de projection dans les différents cinémas de la Société Union, a pu faire, au cours de ces derniers mois, la remarque que vous vous consacrez de plus en plus à la production de films dont la projection dure plus d'une heure et que malheureusement ces films sont de qualité inférieure. C'est ainsi que dans le programme de la semaine dernière, vous aviez un film Je fabrication allemande intitulé : <■ Des Leber.r, Wiirfelspiel ». « Je ne veux pas m'attarder ici sur le manque de goût et l'invraisemblance de l'intrigue, ni même faire ressortir tout ce que l'interprétation a de médiocre et de mauvais, car ce sont là des choses qui ne sont peut-être pas de ma compétence. Mais je crois devoir soulever une question: c'est de savoir si vous avez raison de soutenir les éditeurs de films de ; K-s admettant dans vos programmes, ce qui \aut à accorder une prime à leur production de qualité inférieure de notre industrie cinématographique allemande. L'Allemagne fabrique actuellement, et depuis longtemps, les meilleurs appareils d'optique photographique, l'Allemagne fabrique depuis quelques années les meilleurs appareils de prises de vues cinématographiques (??) et les meilleurs appareils de projections, l'Allemagne fabrique, depuis tout récemment, des films vierges de tout à fait excellente qualité qui ne tarderont pas à conquérir une bonne plaoce sur le marché mondial; l'Allemagne tient la tête dans la fabrication des films à combustion difficile; pourquoi donc l'Allemagne produit-elle et édite-t-elle les bandes les plus mauvaises qui se puissent trouver sur le globe terrestre? « Pourquoi chaque film allemand, (laissons de côté l'inesthétique, le manque de goût qui le caractérisent) se distingue-t-il par des erreurs de mise à point; pourquoi ce peu de netteté, ce flou, ce manque d'éclairage, qui fait qu'aucune scène n'est harmonieusement éclairée? Surexposition, imprécision, flou, dureté, ombres mal réussies, par suite d'exposition insuffisante, d'erreurs dans le développement et très probablement aussi de tirages mal effectués au moyen d'un positif trop dur. c Ce sont là des détails auxquels on reconnaît immédiatement, au bout de quelques secondes qu'un film est de production allemande. « Il n'y a qu'une exception à cette règle, et ce, de temps à autre seulement, lorsqu'il s'agit de films scientifiques. Mais en ce qui concerne les prises de vues en plein air et surtout les vues prises au théâtre, il est indéniable qu'elles se placent au dernier échelon de la production. « Vous auriez un grand mérite à ne pas favoriser, dans vos programmes, des films de ce genre et en stimulant, au contraire, en dressant l'industrie allemande pour la production de films irréprochables. « Les prix très bas qui vous sont probablement faits pour ces films « kilométriques » ne doivent pas, dans une entreprise de l'importance de la vôtre, jouer un rôle capital... « Recevez, etc.. » Cette lettre a son importance parce qu'elle est publiée par un organe très répandu non seulement en Allemagne, mais dans la plupart des pays civilisés et qui appartient à l'une des premières — sinon la première — maison d'éditions de l'Empire Germanique.